L’ancien président péruvien Alberto Fujimori a demandé « pardon », mardi 26 décembre, pour les actes commis par son gouvernement entre 1990 et 2000. « Je suis conscient que les résultats sous mon gouvernement ont, en partie, été bien accueillis, mais je reconnais que j’ai également déçu une partie de mes compatriotes. Je leur demande pardon du fond du cœur » a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur Facebook.

Alberto Fujimori a été au pouvoir de 1990 à 2000, depuis 2007 il purgeait une peine de vingt-cinq ans de prison pour corruption et crimes contre l’humanité. Il a été reconnu coupable d’avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991 et 1992 dans le cadre de la lutte contre la guérilla maoïste du Sentier lumineux. Vingt-cinq personnes avaient alors été tuées.

« Grâce humanitaire »

L’ex-président, âgé de 79 ans, a bénéficié d’une « grâce humanitaire » dimanche 24 décembre, par l’actuel président de la république Péruvien, Pedro Pablo Kuczynski. Samedi, Alberto Fujimori, l’ancien homme fort du pays avait été hospitalisé en raison d’une tension artérielle basse et d’arythmie.

L’annonce de cette grâce humanitaire avait engendré des manifestations lundi soir. Plus de 5 000 personnes étaient descendues dans les rues de la capitale, Lima, pour protester contre cette décision et exiger la démission de l’actuel chef de l’Etat, auquel elles reprochent d’avoir négocié cette mesure à des fins politiques.

Pourquoi la libération de l’ex-président Alberto Fujimori divise les Péruviens
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