Ouverture d’enquêtes pour obsolescence programmée en Italie contre Samsung et Apple
Ouverture d’enquêtes pour obsolescence programmée en Italie contre Samsung et Apple
Le Monde.fr avec AFP
En France, le parquet financier a ouvert une enquête préliminaire pour « obsolescence programmée » et « tromperie » contre Apple. Deux ONG poursuivent Samsung pour pratiques commerciales trompeuses.
Apple, qui a reconnu le 21 décembre qu’il bridait volontairement les performances de ses iPhones après un certain temps dans le but annoncé de « prolonger leur durée de vie ». / JOSH EDELSON / AFP
L’autorité garante de la concurrence en Italie (Autorità garante della concorrenza e del mercato, l’AGCM, autorité indépendante aussi appelée « Antitrust »), a ouvert une enquête contre les géants de l’électronique Samsung et Apple pour obsolescence programmée.
Les deux groupes sont soupçonnés d’avoir mis en place « une politique commerciale générale visant à exploiter les carences de certains composants pour réduire dans le temps les prestations de leurs produits afin d’inciter les consommateurs à acheter de nouvelles versions », a expliqué l’AGCM dans un communiqué, jeudi 18 janvier.
Les deux enquêtes distinctes font suite à des plaintes de consommateurs et visent aussi les mises à jour proposées aux clients « sans signaler les conséquences possibles de ces mises à jours ni fournir suffisamment d’informations sur la manière de maintenir un niveau adéquat de prestation des dispositifs », en violation de plusieurs articles du code du commerce, selon l’Antitrust. L’autorité a précisé avoir déjà mené, avec l’appui de la police financière, des inspections aux sièges des deux groupes en Italie.
Enquêtes en France
En France, le parquet financier a ouvert le 5 janvier une enquête préliminaire pour « obsolescence programmée » et « tromperie » contre Apple, qui a reconnu le 21 décembre qu’elle bridait volontairement les performances de ses iPhones après un certain temps dans le but annoncé de « prolonger leur durée de vie ».
L’année a aussi commencé mal pour Samsung en France, où deux ONG ont déposé plainte pour pratiques commerciales trompeuses en accusant le géant sud-coréen d’employer des enfants et d’imposer des conditions de travail et de logement indignes à ses salariés en Chine. Samsung avait réagi en affirmant dans un communiqué appliquer et exiger de ses fournisseurs une « tolérance zéro » vis-à-vis du travail des enfants.