L’année 2017 en France, marquée par la chaleur et le manque de précipitations
L’année 2017 en France, marquée par la chaleur et le manque de précipitations
Le Monde.fr avec AFP
La température moyenne annuelle de 13,4 °C a dépassé la normale de 0,8 °C, « plaçant 2017 au 5e rang des années les plus chaudes », affirme Météo France.
En plus de la chaleur, l’année 2017 a été marquée par un fort déficit de précipitations sur une grande partie du pays. / LOIC VENANCE / AFP
« Grande douceur et peu de précipitations » : l’année 2017 a été la cinquième la plus chaude depuis 1900, a précisé Météo France, mardi 23 janvier.
Ces températures élevées associées à un fort déficit de précipitations font de 2017, « à l’instar de 2003, 2011 et 2015, une des années associant de manière remarquable chaleur et sécheresse sur la période 1959-2017 », commente ainsi Météo France dans son Bilan climatique 2017. La température moyenne annuelle de 13,4 °C a dépassé la normale de 0,8 °C, « plaçant 2017 au 5e rang des années les plus chaudes ».
Trois mois « particulièrement chauds »
Hormis « les mois de janvier et de septembre qui ont été plus frais que la normale », février, mars et juin ont été « particulièrement chauds », avec des températures en moyenne plus de 2 °C au-dessus des normales, et le printemps et l’été « ont même été les deuxièmes plus chauds jamais observés depuis 1900 ».
Plusieurs épisodes de forte chaleur ont, en particulier, été observés pendant l’été. Une vague de chaleur « remarquable par sa précocité et son intensité » a ainsi touché tout le pays mi-juin, avec un 21 juin qui s’est avéré la journée la plus chaude de l’été (moyenne de 26,4 °C). La Provence, la Côte d’Azur et la Corse ont subi une canicule fin juillet-début août, avec, par exemple, 43,1 °C atteints, le 5 août, à Saint-Christol-lès-Alès (Gard).
L’ensoleillement a été, de son côté, conforme à la normale sur la majeure partie du pays. Le soleil a été particulièrement « généreux » en avril et en octobre avec des records battus, notamment en octobre à Lyon (199 heures), à Bastia (247 heures) et Nice (263 heures).
Fort déficit de précipitations
En plus de cette chaleur, l’année 2017 a été marquée par un fort déficit de précipitations sur une grande partie du pays. « En moyenne sur la France, le déficit a dépassé 10 %, plaçant 2017 parmi les années les plus sèches sur la période 1959-2017 », note Météo France, qui souligne que ce déficit a dépassé 50 % en avril et octobre.
Chaleur et déficit pluviométrique ont causé « une sécheresse des sols superficiels exceptionnelle » sur le Sud-Est et en Corse. De mai à novembre, les précipitations ont ainsi été « quasi absentes sur les régions méditerranéennes ».
Résultat : « En région Provence-Alpes-Côte d’Azur et sur le Gard, la pluviométrie cumulée entre mai et novembre a été la plus faible sur la période 1959-2017 avec un déficit moyen de plus de 60 %. »
Malgré tout, autre événement marquant de 2017, la Corse a enregistré des pluies intenses et des neiges abondantes en janvier et février. L’île a connu pendant l’hiver 2016-2017 un « enneigement record » sur les reliefs.