Si l’opération turque en Syrie s’avérait « prendre un autre tour qu’une action pour lutter contre un potentiel terroriste menaçant la frontière turque et que c’était une opération d’invasion », elle poserait un problème réel à la France, met en garde Emmanuel Macron dans une interview au Figaro, tout en appelant la Turquie au dialogue avec l’Europe et ses alliés.

L’opération militaire « Rameau d’olivier » dans l’enclave kurde d’Afrin « suppose d’avoir des discussions et de prendre des décisions à la fois entre Européens, mais plus largement entre alliés. Car elle change la nature de cette incursion turque, et c’est pour cela que je vais parler dans les prochains jours à nouveau avec Erdogan », a ajouté le chef de l’Etat, à l’issue d’un dîner du Conseil de coordination des organisations arméniennes, mardi 30 janvier à Paris.

Les forces d’Ankara, soutenues par les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL), ont lancé officiellement le 20 janvier cette offensive militaire contre les Yekînen Parastina Gel (YPG – « Unités de protection du peuple »), milice kurde qui tient la région d’Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie.