Le rappeur Sofiane condamné à quatre mois de prison avec sursis pour un clip sur l’autoroute
Le rappeur Sofiane condamné à quatre mois de prison avec sursis pour un clip sur l’autoroute
Le Monde.fr avec AFP
« Ne revenez plus à ça », l’a prévenu la juge avant que le rappeur ne quitte la salle. « Les leçons sont prises », lui a-t-il promis.
« Fianso » dans le clip de « Toka », tourné en avril 2017. / CAPTURE D’ÉCRAN DU CLIP DE FIANSO
Le rappeur Sofiane a été condamné, lundi 5 février, à quatre mois de prison avec sursis pour avoir bloqué une portion d’autoroute pour le tournage du clip de Toka en avril 2017. Le tribunal a ajouté à cette peine une amende de 1 500 euros. Quatre amis de Sofiane ont quant à eux été condamnés à trois mois de prison avec sursis ou à des jours-amendes.
A l’audience, le rappeur de 34 ans avait exprimé devant le tribunal correctionnel de Bobigny un « fort regret » concernant ce tournage, selon lui « pas prémédité ». L’explication n’a pas convaincu le parquet, qui avait dénoncé un dangereux « coup de pub » et requis quatre mois de prison avec sursis.
32 millions de vues sur YouTube
Dans la vidéo, regardée plus de 32 millions de fois sur YouTube, Sofiane Zermani, alias « Fianso », s’accoude à une table de bistrot posée, de jour, au milieu de l’autoroute A3, entouré d’une dizaine de figurants.
Le rappeur était également jugé pour avoir « entravé la circulation » à la cité des 3 000, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Dans le clip de son titre Pégase, il déambule au milieu de la chaussée entouré d’une centaine de personnes, certaines juchées sur un quad ou sur des voitures haut de gamme. Il a été relaxé alors que le parquet avait requis trois mois de prison ferme pour ce tournage, survenu deux semaines après celui sur l’autoroute.
« Ne revenez plus à ça », l’a prévenu la juge avant que le rappeur ne quitte la salle. « Les leçons sont prises », lui a-t-il promis. Son avocat, Steeve Ruben, a évoqué une « décision très satisfaisante », disant que le rappeur allait « tourner la page sur ces affaires qui l’ont pas mal pollué » et qu’il avait désormais d’autres moyens « pour faire parler de lui que de tourner des clips dans les cités ».