Oui, l’Irlande a battu la France à la dernière seconde dans le Tournoi des six nations.

Les Bleus se sont inclinés à la dernière seconde face à l’Irlande, sur un drop de Sexton. / CHRISTOPHE SIMON / AFP

Oui, la France a battu les Pays-Bas en Coupe Davis grâce à Adrian Mannarino.

La France est en quart de finale de Coupe Davis, grâce à la victoire décisive d’Adrian Mannarino / EMMANUEL FOUDROT / REUTERS

Oui, Monaco a renversé Lyon dans le choc de la 24e journée de Ligue 1.

Monaco a battu Lyon (3-2) pour monter sur le podium de la Ligue 1. / JEAN-PIERRE AMET / REUTERS

Oui, les Eagles de Philadelphie ont remporté le Super Bowl face aux New England Patriots.

Le quarterbacks Nick Foles. / TIMOTHY A. CLARY / AFP

Mais il s’est passé autre chose dans le monde du sport ce week-end, et vous êtes peut-être passé à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Pour gagner, sur les jeunes et les féminines tu compteras

Romain Ntamack, auteur d’un doublé dans la victoire française face à l’Irlande dans le Tournoi U20. / NICOLAS TUCAT / AFP

Certes, le XV de France a un temps cru tenir sa première victoire en presque un an, avant de voir ses espoirs de succès réduits en miettes par le drop de 40 mètres de Jonathan Sexton. Mais les autres équipes de France ont assuré lors de ce premier week-end du Tournoi des six nations. A Bordeaux, les U20 français ont d’abord montré la voie en battant 34-24 les Irlandais, grâce à un très bon Romain Ntamack : le jeune ouvreur de 18 ans s’est offert un doublé.

Les Françaises, elles, se sont chargées de venger leurs homologues masculins, en s’imposant 24-0 contre l’Irlande. Jamais inquiétées, les Bleues ont pris leur revanche après leur défaite 13-10 à Dublin l’an dernier. Grâce à cette victoire bonifiée, elles prennent la première place provisoire de ce Tournoi des six nations féminin. Victorieuses en 2016, les Françaises avaient terminé à la troisième place l’an dernier.

  • L’incroyable histoire de Jackie Williams tu conteras

Cette nuit, tout ce que les Etats-Unis comptent de faste et de paillettes était réuni à Minneapolis pour le Super Bowl, grand-messe du sport américain et symbole de ses excès. Un peu plus tôt, Ted Jackson, journaliste à La Nouvelle-Orléans, publiait un long article consacré à Jackie Williams.

Cet ancien footballeur américain a connu le grand raout du Super Bowl, qu’il a disputé trois fois, en 1974, 1975 et 1980. Il a aussi connu la misère : lâché par son équipe, les Rams de Los Angeles, Williams est tombé dans l’alcool, la dépression et le crack. Sans abri, l’ancien joueur pro a connu la détention, les foyers et les cures de désintoxication. Ted Jackson l’a rencontré en 1990, alors que l’ancien joueur dormait sous un pont, l’apostrophant d’un « vous devriez écrire sur moi. Pourquoi ? Parce que j’ai disputé trois Super Bowl ». Près de vingt-cinq ans après cette première rencontre, Ted Jackson a retrouvé Jackie Williams, pour raconter son histoire.

  • Entre la ligue et la fédération, sur le bon cheval tu miseras

Bienvenue dans le monde du water-polo. Un monde où le conflit entre la ligue et la fédération prend des airs de théâtre de l’absurde. Ce week-end, les poloïstes de Nice se déplaçaient à Montpellier dans le cadre d’un match de Pro A mais… les Montpelliérains ont refusé de jouer.

En cause, un imbroglio entre le nouveau président de la Fédération de natation et la Ligue promotionnelle de water-polo. Après son élection à la tête de la FFN, Gilles Sezionale s’est rendu compte que la ligue, créée en 2013, n’avait tout simplement jamais signé de convention avec la fédération pour organiser le championnat. Il a donc été décidé de suspendre le versement de 50 000 euros par an à l’institution, et de ne pas reconnaître la légitimité de la ligue pour organiser la compétition.

Sûr de son bon droit, le président du club de Nice a donc décidé d’emboîter le pas de la fédération. Il a refusé de payer la cotisation à la ligue (4 000 euros), ce qui a entraîné la radiation du club… et son boycott de la part des autres membres du championnat. Au royaume d’Ubu, on joue donc au water-polo. Le club devrait passer en commission de discipline et perdre ce match sur tapis vert. Mais peut-on perdre un match si on ne fait plus partie de la ligue ?

L’homme du week-end : Wout van Aert

Wout van Aert est devenu triple champion du monde de cyclo-cross, à seulement 23 ans. / MARCEL VAN HOORN / AFP

Si quelqu’un se demande comment sauver toute une saison en une seule course, prière de contacter Wout van Aert. Le Belge de 22 ans, double champion du monde de cyclo-cross en titre, prodige de la discipline, abordait cette édition des Mondiaux dans la peau de l’outsider. Et pour cause : son adversaire de toujours, le tout aussi précoce Mathieu van der Poel, venait de le dominer tout au long de la saison, remportant sept des neuf manches de Coupe du monde, impressionnant tout le monde par sa régularité au plus haut niveau.

Et pourtant. Sur le circuit boueux de Valkenburg, dans le froid mordant, le Néerlandais van der Poel s’est effondré. Parti devant, van Aert a imposé un rythme fou en tête de course et n’a jamais été rejoint par son adversaire de toujours, pas dans son assiette et relégué à la troisième place. A 23 ans, le Belge Van Aert est désormais triple champion du monde de cyclo-cross. Place maintenant à la route pour lui : au printemps, il va tenter de faire parler sa puissance sur les pavés du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix.

Le chiffre qui en dit long : 21

Cela faisait 21 matchs que seuls Ronny Rodelin et Ivan Santini marquaient des buts pour le SM Caen. Cette saison, les Normands se sont grandement appuyés sur leurs deux buteurs, qui ont inscrit treize buts à eux deux. Le 20 août 2017, le défenseur Damien Da Silva a inscrit un but, mais depuis, aucun autre joueur caennais n’avait trouvé le chemin des filets. Jusqu’au match de ce week-end face à Nantes, où Da Silva a inscrit ses deuxième et troisième buts de la saison pour offrir à son équipe la victoire

Ce manque de diversité dans les buteurs explique sûrement la situation du club, qui brille par sa défense (sixième de Ligue 1) mais inquiète offensivement : le club possède la pire attaque du championnat. Arrivé cet hiver en provenance d’Angers pour apporter une solution supplémentaire en attaque, Enzo Crivelli n’a pas encore marqué avec son nouveau club.

Les wikis du week-end

Facile

J’ai bien cru offrir la victoire à mon club ce week-end avec mon but en fin de match, mais notre adversaire a égalisé, nous plongeant un peu plus dans la crise.

Difficile

Agé de 26 ans, j’ai rejoint mon nouveau club au mercato d’hiver… et j’ai inscrit ce week-end un but magnifique pour lui offrir la victoire dans un derby.