Paul Gabrillagues et Guilhem Guirado lors du match face à l’Irlande, le 3 février. / CHRISTOPHE SIMON / AFP

Passé contre l’Irlande à un souffle d’une victoire recherchée depuis un an, le XV de France se déplace dimanche 11 février (16 heures) en Ecosse, lors de la 2e journée du Tournoi des six nations, pour mettre fin à cette série noire, avec à sa tête le revenant Lionel Beauxis.

Et si, et si… « si ce drop ne passe pas, ce ne sont pas les mêmes commentaires », lâche le pilier droit Rabah Slimani. Mais Jonathan Sexton a trouvé la mire samedi dernier, dans les derniers instants au Stade de France, pour priver les Bleus (13-15) d’un succès qui les fuit depuis le 18 mars 2017 (20-18 contre le pays de Galles).

« Un match capital »

D’autant que ce drop, qui a étiré la série d’insuccès (six défaites et un nul lors des sept derniers test-matchs) pour la première sortie de Jacques Brunel, a obscurci d’emblée l’horizon tricolore dans ce Tournoi.

Que le nouveau sélectionneur s’était fixé pour objectif, lors de sa prise de fonctions le 27 décembre, en remplacement de Guy Novès, de gagner. Un but devenu inatteignable à moins de remporter toutes les rencontres.

A commencer, donc, par celle de dimanche à Edimbourg, face à des Ecossais également revanchards après avoir été laminés en ouverture au pays de Galles (7-34). « C’est un match capital. Si on perd là-bas, le Tournoi sera relativement fini. On espère gagner, on ne va pas se le cacher, repartir avec la victoire », déclare Lauret.

Le retour de Beauxis

Une défaite au-delà du mur d’Hadrien placerait également Lauret et ses coéquipiers sous haute pression avant de retrouver l’Italie à Marseille (23 février). Où l’objectif serait, avant tout, d’éviter une première Cuillère de bois depuis 1957. Relégués au dixième rang mondial, une première depuis la création du classement, il y a quinze ans, ils n’en sont évidemment pas là. Et peuvent, pour briser leur spirale infernale, capitaliser sur l’état d’esprit irréprochable et la défense de fer affichés face au XV du Trèfle.

A Murrayfield, les inspirations de Beauxis pourraient permettre aux Bleus, pourvu qu’ils aient plus le ballon et jouent davantage dans l’avancée face à des Ecossais moins puissants que les Irlandais, de trouver la faille autrement que par un exploit personnel de Teddy Thomas, auteur du seul essai samedi dernier. Surtout, le jeu au pied précis et long de l’ouvreur béarnais pourrait être précieux pour faire reculer les Ecossais et soulager le XV de France de leur pression. Comme de celle qui pèse sur leurs épaules après quasi un an sans victoire.