Une accusatrice de Donald Trump se lance dans la campagne pour les élections de mi-mandat
Une accusatrice de Donald Trump se lance dans la campagne pour les élections de mi-mandat
Le Monde.fr avec AFP et AP
Rachel Crooks se présente à la chambre des représentants de l’Ohio. Dix-neuf femmes sont sorties du silence pour dénoncer le comportement de Donald Trump.
Rachel Crooks qui faisait la « une » du Washington Post, mardi 20 février, avec une photo et un long article intitulé « Est-ce que quelqu’un écoute ? » a provoqué la rage de Donald Trump. « Encore une fausse accusation » : le président américain a vivement réagi aux accusations de cette ancienne réceptionniste qui travaillait dans la Trump Tower et affirme avoir été embrassée sans son consentement par le magnat de l’immobilier.
Rachel Crooks, qui a déjà formulé ces accusations à plusieurs reprises depuis deux ans, y compris durant la campagne, affirme que le 11 janvier 2006, alors qu’elle était âgée de 22 ans, le magnat de l’immobilier (59 ans à l’époque) l’a longuement embrassée sur la bouche, et contre son gré, devant un ascenseur.
« Une femme que je ne connais pas et – autant que je m’en souvienne – n’ai jamais rencontrée, dit en première page du Fake News Washington Post que je l’ai embrassée (pendant deux minutes) dans le hall de la Trump Tower il y a douze ans », a lancé le président américain sur Twitter. « Cela n’a jamais eu lieu ! Qui ferait cela dans un lieu public avec des caméras de sécurité. Encore une fausse accusation », a-t-il ajouté.
« Pourquoi le Washington Post n’écrit-il pas sur les femmes qui acceptent de l’argent pour inventer des histoires me concernant ? L’une d’elles s’est fait rembourser son emprunt immobilier », a-t-il encore écrit.
Fin 2017, Rachel Crooks avait raconté cet épisode en détail, sur un plateau de télévision, avec deux autres femmes ayant déjà mis en cause Donald Trump. « J’étais choquée, anéantie », avait-elle affirmé, expliquant s’être sentie « un peu menacée ». Pour faire entendre sa voix, elle se présente à la chambre des représentants de l’Ohio aux élections de mi-mandat.
I was happy to spend time last night with @13abc to discuss my run for office. As this race unfolds, I'm looking fo… https://t.co/m658eAutV4
— RachelforOhio (@Rachel Crooks for Ohio)
Loin d’apaiser la polémique, cette vive riposte du locataire de la Maison Blanche pourrait contribuer à braquer les projecteurs un peu plus sur son comportement vis-à-vis des femmes.
A de nombreuses reprises, Donald Trump a dénoncé les « histoires inventées » de celles qui l’accusent de comportements sexuels déplacés. Le Washington Post rappelle que dix-neuf femmes sont sorties du silence pour dénoncer son comportement.