La maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) est la plus grande prison d’Europe. / BERTRAND GUAY / AFP

Moins d’un mois après la fin d’un important mouvement social, une cinquantaine de surveillants se sont réunis, jeudi 22 février, à l’aube devant la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) au lendemain d’une nouvelle agression d’un gardien, blessé par un détenu.

Le gardien a été hospitalisé, après avoir été blessé à l’œil et au visage par un détenu qui l’a attaqué à l’arme blanche. La garde des sceaux, Nicole Belloubet, s’est rendue mercredi après-midi au chevet du surveillant, a fait savoir son entourage à l’Agence France-Presse.

Tôt jeudi matin, ces collègues ont empilé pneus et palettes devant la maison d’arrêt, avant d’enflammer une de ces barricades. L’accès à la prison n’était toutefois pas bloqué et les surveillants qui souhaitaient prendre leur service pouvaient entrer dans le bâtiment.

« Coup de colère »

L’appel au blocage, lancé en soutien à leur collègue agressé, est ponctuel, cette fois, et ne devrait pas être renouvelé. Il s’agit d’« un coup de colère », « on ne pouvait pas laisser passer », a expliqué Thibault Capelle, représentant FO.

« Pour l’instant, la direction de l’administration pénitentiaire va plus vite à nous sanctionner à la suite du dernier mouvement qu’à mettre en place des mesures sécuritaires », a regretté Carole Baldy, représentante du syndicat majoritaire UFAP-UNSA, signataire de l’accord avec le ministère de la justice qui avait mis fin au mouvement de grève en janvier.