Le Saint-Sépulcre à Jérusalem, site du tombeau du Christ selon la tradition chrétienne, est fermé depuis le 25 février en guise de protestation exceptionnelle contre des mesures fiscales et une proposition de loi israéliennes visant les biens des Eglises. Les chefs des Eglises grecque orthodoxe, arménienne et catholique, qui partagent la garde des lieux, ont pris dimanche l’initiative, « sans précédent » selon eux, de fermer jusqu’à nouvel ordre les portes du Saint-Sépulcre.

Ils dénoncent la décision, annoncée il y a quelques semaines par la municipalité israélienne de Jérusalem, de leur faire payer des impôts sur leurs biens immobiliers qui ne seraient pas des lieux de culte ou d’enseignement religieux, mais qui auraient des activités commerciales, générant des revenus, comme des loyers, par exemple. Ils s’insurgent, en outre, contre une proposition de loi israélienne qui, selon eux, attenterait à leurs droits de propriété à Jérusalem. Selon les Eglises, ces dispositions visent à amoindrir la présence chrétienne à Jérusalem.