Le numéro 2 du Front national de la jeunesse suspendu pour propos racistes
Le numéro 2 du Front national de la jeunesse suspendu pour propos racistes
Le Monde.fr avec AFP
Une vidéo montre Davy Rodriguez, numéro 2 du FNJ et assistant parlementaire de Sébastien Chenu, traiter de « nègre de merde » une tierce personne.
Le numéro 2 du Front national de la jeunesse (FNJ) a fait l’objet dimanche 11 mars d’une suspension du mouvement d’extrême droite après la diffusion d’une vidéo dans laquelle des propos racistes sont tenus.
Bien qu’il conteste avoir tenu ces propos, Davy Rodriguez, également assistant parlementaire de Sébastien Chenu, a été provisoirement suspendu à titre conservatoire, décision approuvée par Marine Le Pen, a affirmé le député du Nord à l’AFP.
Propos racistes à la sortie d’un bar
Dans cette vidéo, non datée, mise en ligne sur plusieurs comptes Twitter samedi 10 mars, on voit l’assistant parlementaire à la sortie d’un bar de Lille, visiblement agité.
"Espèce de nègre de merde" : @DavyRodriiguez directeur adjoint du FNJ applique en direct l'invitation de Steve Bann… https://t.co/KWAVhlEGJo
— ParisPasRose (@Claire Underwood)
Les personnes qui l’accompagnent tentent de l’apaiser, en faisant référence à la présidente du Front national : « Mais calme-toi, Davy, tu n’as aucun intérêt à t’énerver ! Tu crois que Marine elle aimerait te voir comme ça ? » M. Rodriguez répond qu’il n’en a « rien à foutre ».
« Stop, t’es assistant parlementaire », lui rappelle ensuite un autre ami.
Puis, le numéro 2 du FNJ semble prononcer : « Nègre de merde », à l’endroit d’une tierce personne.
Une « cabale politique », pour Rodriguez
Davy Rodriguez nie avoir tenu des propos racistes. Interrogé par BuzzFeed, il a affirmé que la vidéo était « un pur montage », en évoquant « une cabale politique ».
Je nie formellement avoir tenu les propos racistes qui me sont prêtés.
— DavyRodriiguez (@Davy Rodríguez)
Ancien du Front de gauche qui avait fait la campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2012, il a cofondé le FN de Sciences Po Paris en 2015.
Sa suspension intervient en plein congrès du Front national à Lille, censé être celui de « la refondation », et au terme duquel, dimanche après-midi, la présidente réélue Marine Le Pen doit proposer un nouveau nom pour la formation d’extrême droite.