Agnès Buzyn annonce que le dépistage du cancer du col de l’utérus sera pris en charge à 100 %
Agnès Buzyn annonce que le dépistage du cancer du col de l’utérus sera pris en charge à 100 %
Le Monde.fr avec AFP
Le cancer du col de l’utérus compte 3 000 nouveaux cas par an et cause plus d’un millier de décès chaque année.
Le gouvernement va proposer la prise en charge à 100 % du dépistage du cancer du col de l’utérus, dans le cadre du volet « prévention » de la stratégie santé qui sera présentée lundi, a annoncé la ministre de la santé, dimanche 25 mars.
« Nous sommes très mauvais en prévention en France, nous avons un système de santé qui ne finance que les soins une fois qu’on est malade et qui finance très mal les actions de prévention », a justifié Agnès Buzyn dans l’émission « Questions politiques » de France Inter, Franceinfo et Le Monde.
« Donc demain, avec le premier ministre, nous allons lancer un grand plan de prévention avec des mesures extrêmement concrètes, qui vont permettre aux Français de moins tomber malades et de préserver des vies », a-t-elle ajouté. Edouard Philippe et Agnès Buzyn doivent présenter lundi matin ce plan de prévention lors d’un comité interministériel dans les locaux de Santé publique France dans le Val-de-Marne.
Parmi ces mesures concrètes, « nous allons prendre en charge à 100 %, c’est-à-dire rendre accessible à toutes les femmes le dépistage du cancer du col de l’utérus, a expliqué la ministre. Nous allons l’organiser et toutes les femmes qui n’auront pas fait de frottis pendant trois ans seront amenées à faire un frottis pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale ».
Premier axe de la stratégie nationale de santé
Le cancer du col de l’utérus compte 3 000 nouveaux cas par an et cause plus d’un millier de morts chaque année.
La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, adoptée en décembre, prévoit une prise en charge à 100 % par l’assurance-maladie d’une consultation unique de prévention des cancers du sein et du col de l’utérus pour les assurées à l’âge de 25 ans.
Les mesures qui seront présentées lundi concrétisent, selon Matignon, « le premier axe » de la stratégie nationale de santé, qui porte l’action du gouvernement en matière de santé d’ici à la fin du quinquennat.
Agnès Buzyn a déjà annoncé fin février la concrétisation d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : la mise en place d’un « service sanitaire ».
« Dès septembre 2018, 48 000 étudiants infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, médecins, vont aller dans des écoles expliquer notamment les maladies sexuellement transmissibles » et faire de l’éducation à la santé, a rappelé la ministre dimanche, précisant qu’il s’agirait d’un service de trois mois obligatoire.