Remington, le plus ancien armurier américain, s’est déclaré en faillite
Remington, le plus ancien armurier américain, s’est déclaré en faillite
Le Monde.fr avec Reuters
Les ventes de Remington ont fortement baissé dans l’année qui a précédé son dépôt de bilan, a expliqué le directeur financier Stephen Jackson.
C’est sur fond de manifestations pour un contrôle plus strict des ventes d’armes à feu aux Etats-Unis que le plus ancien armurier américain a déposé le bilan dimanche 25 mars, en vue de procéder à une réduction de sa dette avec le concours de ses créanciers.
Les ventes de Remington ont fortement baissé dans l’année qui a précédé son dépôt de bilan, a expliqué le directeur financier Stephen Jackson, et la société a eu du mal à honorer ses engagements avec ses créanciers.
Remington avait annoncé en février être parvenu à un accord avec ses créanciers lui permettant de bénéficier de la protection de la loi sur les faillites (« Chapter 11 ») et de réduire un endettement de 950 millions de dollars. Au vu des documents déposés au tribunal, Remington veut boucler sa procédure de dépôt de bilan dès le 3 mai.
Accord passé avant la tuerie de Parkland
Cerberus Capital Management CBS.UL, le fonds de capital investissement propriétaire de Remington, n’aura plus l’armurier en sa possession durant la procédure de faillite. Quant aux créanciers de Remington, ils échangeront leurs créances contre des titres de l’armurier.
L’accord a été passé avant la tuerie de Parkland, en Floride, et on ne sait pas si, depuis, certains l’ont dénoncé. Un tueur de 19 ans a abattu 17 personnes le 14 février à Parkland. Ancien élève de l’établissement, renvoyé pour son comportement violent, ce dernier n’avait eu aucun mal à se procurer l’arme automatique dont s’il s’est servi. Des rassemblements ont eu lieu samedi dans plusieurs villes des Etats-Unis pour réclamer un encadrement plus rigoureux des ventes d’armes à feu.
Un massacre perpétré en 2012 avec un fusil Remington Bushmaster dans une école élémentaire de Sandy Hook, dans le Connecticut, avait poussé Cerberus à tenter en vain de revendre Remington, qui s’appelait alors Freedom Group.