Taxes sur l’acier et l’aluminium : l’Union européenne se tient « prête à réagir »
Taxes sur l’acier et l’aluminium : l’Union européenne se tient « prête à réagir »
Le Monde.fr avec AFP
Les exemptions aux taxes sur l’acier et l’aluminium décidées par les Etats-Unis expirent le 1er mai et pourraient ne pas être renouvelées.
Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May ont de nouveau mis en garde les Etats-Unis contre des sanctions commerciales vis-à-vis de l’Europe, dimanche 29 avril, estimant que l’Union européenne (UE) « doit se tenir prête à réagir, le cas échéant, avec efficacité et célérité ».
« Les trois dirigeants souhaitent que Washington ne prenne pas de mesures contraires aux intérêts transatlantiques », selon un communiqué publié par l’Elysée à l’issue d’un entretien téléphonique, samedi, entre le président français, la chancelière allemande et la première ministre britannique.
Plusieurs pays, dont le Canada, le Mexique, l’Union européenne et la Corée du Sud, ont bénéficié d’exemptions aux taxes de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium annoncées en mars par l’administration américaine. Mais celles-ci arrivent à expiration le 1er mai et pourraient ne pas être renouvelées. Larry Kudlow, principal conseiller économique de Donald Trump, a d’ailleurs signifié jeudi que l’UE devait faire « des concessions » si elle voulait échapper à ces droits. Ce à quoi le ministre de l’économie français, Bruno Le Maire, avait répondu que l’Europe n’avait aucune concession à faire.
Cette semaine, M. Macron et Mme Merkel se sont succédé à Washington pour tenter de convaincre le président américain Donald Trump de préserver l’UE de sanctions commerciales. Dans le cas contraire, les Européens ont dit et répété que, sans exemption, des mesures de représailles viseraient des produits emblématiques américains.
Action pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien
Emmanuel Macron et Angela Merkel ont également plaidé auprès de Donald Trump pour sauvegarder l’accord stratégique sur le nucléaire iranien.
Lors de leur entretien téléphonique, les trois dirigeants ont échangé « sur la double dynamique affirmée à Washington », « d’une part, la poursuite du travail de conviction jusqu’au 12 mai pour que les États-Unis restent dans l’accord de 2015 » et, « d’autre part, un travail à engager, dès à présent, pour intégrer l’acquis de cet accord dans un accord-cadre, plus large, qui couvre aussi la période après 2025, ainsi que les préoccupations des États-Unis et de l’Europe sur l’activité balistique iranienne et les conflits au Moyen-Orient ».
« Dans ce double effort, l’unité des Européens en format E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) sera décisive pour préserver nos intérêts et notre sécurité », poursuit le communiqué.