Sept personnes, soupçonnées d’avoir commis des dégradations en marge de la manifestation du 1er-Mai à Paris, ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire a appris, samedi 5 mai, l’Agence France-Presse de source judiciaire. Le parquet, qui avait requis leur mise en détention provisoire, va faire appel de leur mise en liberté sous contrôle judiciaire.

Elles ont été mises en examen dans la nuit de vendredi à samedi par un juge d’instruction pour « dégradations en réunion » et « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences aux personnes ou des atteintes aux biens », a précisé la source judiciaire.

Abribus saccagés, voitures brûlées, panneaux publicitaires et vitres de restaurants brisées : le traditionnel défilé du 1er-Mai a été marqué par de nombreux heurts dans la capitale, attribués par les autorités à des militants de l’ultragauche. Perturbé, le défilé des syndicats n’avait pas pu se dérouler comme prévu et le gouvernement s’est retrouvé sous le feu des critiques de l’opposition.

102 gardes à vue

Dans la foulée de ces incidents, 102 personnes avaient été placées en garde à vue. Environ la moitié de ces personnes arrêtées avait été remises en liberté mercredi sans faire l’objet de poursuites.

Seize personnes ont par ailleurs été jugées, jeudi et vendredi, en comparution immédiate. Bilan de ces audiences en urgence : treize prévenus ont obtenu le renvoi de leur procès fin mai ou début juin – parmi eux, quatre restent en détention provisoire pour avoir menti sur leur identité. Les trois autres ont choisi d’être jugés immédiatement : trois relaxes, inévitables compte tenu de la légèreté des dossiers.

Sur les comparutions immédiates : « Mais où sont les “black bloc” ? »

L’information judiciaire ouverte par le parquet vendredi est distincte de l’enquête qu’il a lancée mercredi pour « association de malfaiteurs » afin d’identifier les personnes ayant organisé ou encouragé les passages à l’acte.