La préfecture de police de Paris a annoncé dimanche 6 mai avoir interpellé huit personnes en marge de la « Fête à Macron », qui s’est déroulée à Paris samedi 5 mai, entre la place de l’Opéra et la place de la Bastille.

Quatre d’entre elles ont été mises en garde à vue à l’issue de ces interpellations :

  • un mineur, trouvé en possession d’armes par destination, a fait l’objet d’un rappel à la loi ;
  • deux majeurs, interpellés pour « port d’arme prohibé », sont toujours en garde à vue ;
  • une personne, impliquée dans les dégradations volontaires d’un véhicule de Radio France, est toujours interrogée par des enquêteurs. Radio France a par ailleurs confirmé son intention de déposer plainte.

La voiture vandalisée de Radio France, le 5 mai 2018. / ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

Un rendez-vous festif

« La Fête à Macron », manifestation « pot-au-feu » organisée à l’occasion du premier anniversaire de l’élection du chef de l’Etat, a rassemblé samedi 6 mai des dizaines de milliers de personnes à Paris dans une ambiance festive qui a permis aux organisateurs d’évoquer un « succès considérable », prometteur avant une nouvelle mobilisation qu’ils espèrent massive le 26 mai.

Le collectif organisateur a compté à Paris « plus de 100 000 personnes dans une ambiance particulièrement festive et carnavalesque, sous les coups… de soleil ! », après que La France insoumise (LFI) eut revendiqué la présence de 160 000 personnes.

La « fête à Macron » à Paris samedi 5 mai. / Francois Mori / AP

Mais, selon un comptage réalisé en milieu de parcours par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias (dont Le Monde), seules 38 900 personnes auraient défilé, et la préfecture de police en a compté 40 000.

Après un pique-nique place de l’Opéra, le cortège s’était ébranlé avant 14 heures en direction de la place de la République, puis de la Bastille, où la manifestation a été dissoute à 19 h 45. En début de soirée restaient environ 5 000 personnes pour assister à un concert de rock. L’Internationale y a été entonnée poings levés.