Donald Trump, après l’annonce du désengagement américain de l’accord sur le nucléaire iranien, mardi 8 mai. / Evan Vucci / AP

Donald Trump a annoncé, mardi 8 mai, le retrait des Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, qu’il a qualifié de « désastreux ». Il a également déclaré rétablir des sanctions contre le régime iranien. Une annonce qui risque d’ouvrir une période de vives tensions avec ses alliés européens et d’incertitudes quant aux ambitions atomiques de Téhéran.

Ce retrait était une des promesses de campagne de Donald Trump, qui n’a cessé de dénoncer les termes de cet accord conclu en 2015 par son prédécesseur démocrate Barack Obama, après vingt et un mois de négociations.

Le locataire de la Maison Blanche n’a donné aucune précision sur la nature des sanctions qui seraient rétablies et à quelle échéance, mais il a mis en garde : « Tout pays qui aidera l’Iran dans sa quête d’armes nucléaires pourrait aussi être fortement sanctionné par les Etats-Unis. »

Une « fiction » au cœur de cet accord

« Au cœur de cet accord, il y avait une fiction, a insisté Donald Trump : un régime meurtrier, qui voudrait la paix. Mais c’était un mensonge et nous en avons la preuve. »

Cette annonce relève d’« une guerre psychologique », a accusé le président iranien, Hassan Rohani, qui s’est exprimé peu après Donald Trump. M. Rohani a assuré vouloir discuter avec les Européens, les Russes et les Chinois.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dit « soutenir totalement » la décision « courageuse » de Donald Trump de désengager son pays de l’accord nucléaire avec l’Iran. Cette décision a également été saluée par l’Arabie saoudite.

De leur côté, Paris, Berlin et Londres ont dit « regretter » la décision américaine, a souligné le président français, Emmanuel Macron, qui s’est entretenu en début de soirée avec ses homologues allemande et britannique. Macron a affirmé que les trois pays européens voulaient « œuvrer collectivement à un cadre plus large ».