Consommer des produits en vrac, un acte citoyen que le réseau Communecter entend faciliter. / Tetra Images / GraphicObsession / Tetra Images / GraphicObsession

Recenser en un clic les tiers-lieux de la région des Hauts-de-France ou les magasins de produits en vrac labellisés par l’association Zero waste (« zéro déchet ») en Ile-de-France, c’est désormais possible avec Communecter. La plate-forme, d’abord déployée à La Réunion, en Bretagne, à Toulouse, sur la métropole de Lille, mais aussi à Madagascar, en Allemagne et en Belgique, a été créée en 2016 par quatre développeurs et graphistes originaires de La Réunion. Réunis au sein de l’association Open Atlas, ils veulent « transformer la façon de vivre et de travailler sur un territoire ».

L’outil, conçu en logiciel libre, fonctionne comme un Wikipédia des compétences locales. Sa gestion est collaborative, les données publiques ouvertes. Les données personnelles ne sont pas monétisées. Où qu’ils se trouvent, les acteurs locaux – associations, entreprises, collectivités ou particuliers – peuvent s’y inscrire en indiquant leurs domaines d’activité. Une cartographie et un agenda permettent de visualiser les propositions. « A terme, nous voulons créer un commun de compétences sur l’ensemble des territoires pour impulser des collaborations », indique Jérôme Gontier, l’un des bénévoles à l’origine du projet. Plus qu’un simple annuaire, le projet vise à devenir un réseau social pour développer l’action collective. De nouveaux modules encore en chantier proposeront des outils de participation citoyenne, des assemblées générales en ligne, et une « place de marché » virtuelle pour partager besoins et ressources.

Appel au financement participatif

Dans le domaine de la citoyenneté locale, où de nombreuses solutions ont vu le jour ces dernières années, Communecter veut tenir une place à part, être à la fois outil de « civic tech » à l’usage des collectivités (avec un abonnement) et plate-forme mise à disposition (gratuitement) des associations, entreprises et particuliers. « On parle beaucoup de territoires intelligents aujourd’hui, mais l’impulsion vient en général des institutions. Pour nous, ce sont les gens qui y vivent qui vont apporter des solutions », remarque Jérôme Gontier.

L’association, qui avait lancé un appel au financement participatif, a recueilli presque la moitié des 500 000 euros nécessaires au développement des différents modules.