L’Iran respecte ses engagements sur le nucléaire, selon l’AIEA
L’Iran respecte ses engagements sur le nucléaire, selon l’AIEA
Le Monde.fr avec AFP
Un rapport de l’agence onusienne estime que Téhéran respecte les conditions de l’accord de 2015, dont les Etats-Unis ont annoncé leur retrait.
Un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) révèle jeudi 24 mai que l’Iran respecte les restrictions imposées à ses activités nucléaires par l’accord international de juillet 2015.
Ce rapport de l’agence onusienne, le premier publié depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord le 8 mai, conclut que Téhéran respecte ses engagements, notamment sur le niveau autorisé d’enrichissement de l’uranium et sur son stock d’uranium enrichi. Le pays s’est engagé à réduire d’environ deux tiers le nombre de centrifugeuses pour l’enrichissement d’uranium et à ne pas enrichir d’uranium à plus de 3,67 % en uranium 235.
Le document, envoyé aux pays membres de l’agence, déplore toutefois que les Iraniens traînent quelque peu les pieds à propos des « moyens élargis de vérification » prévus par le protocole additionnel de l’AIEA, dans le cadre de l’accord conclu à Vienne le 14 juillet 2015.
Il reconnaît que les inspecteurs ont eu accès à tous les sites qu’ils devaient visiter mais suggère que les Iraniens soient plus rapides et réactifs dans leur coopération, « ce qui faciliterait la mise en œuvre du protocole additionnel et renforcerait la confiance ».
Les Européens veulent préserver l’accord
Signé par la République islamique et le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), l’accord de Vienne a permis un retour de l’Iran dans la communauté des nations, après des années d’isolement, et un allégement des sanctions internationales le visant en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire.
Présenté par des partisans en Occident comme le meilleur moyen d’empêcher l’Iran d’acquérir l’arme atomique, l’accord est aux yeux du président américain, Donald Trump, « un des pires » jamais conclus par Washington.
Les Européens tentent de garder l’Iran dans l’accord malgré le retrait américain, Téhéran exigeant des « garanties » solides de leur part pour que l’Iran puisse bénéficier des retombées économiques attendues de la signature de cet accord il y a trois ans.