« Opération Beyrouth » : une machine trop bien huilée
« Opération Beyrouth » : une machine trop bien huilée
Par Murielle Joudet
Le thriller politique de Brad Anderson est d’une grande platitude formelle, malgré un séduisant casting et un rythme enfiévré.
Ancien diplomate américain au Liban, Mason Skiles (Jon Hamm) a perdu sa femme en 1972 lors d’un attentat qui a eu lieu lors d’une réception qu’il organisait dans sa résidence à Beyrouth. Dix ans après, l’homme vit à Boston, travaille comme médiateur pour une entreprise et a sombré dans l’alcool. Jusqu’au jour où un parfait inconnu lui remet un passeport et un billet et lui intime l’ordre de se rendre à Beyrouth pour une mission secrète. Il découvre un Liban ravagé par la guerre civile et c’est dans ce contexte qu’il devra négocier la libération d’un agent de la CIA qui fut jadis son ami.
Sans aspérité
Thriller politique, le scénario d’Opération Beyrouth, aussi complexe qu’élaboré, est signé par Tony Gilroy, scénariste de la série des Jason Bourne. Pour autant, ni le casting très séduisant (Jon Hamm, héros de la série Mad Men et Rosamund Pike croisée dans Gone Girl, de David Fincher) ni le rythme enfiévré avec lequel s’enchaînent les rebondissements ne parviennent à faire oublier la platitude formelle qui font d’Opération Beyrouth une machine bien huilée mais sans aucune aspérité.
Opération Beyrouth - Bande Annonce Officielle (VF) - Jon Hamm / Rosamund Pike
Durée : 01:01
Film américain de Brad Anderson. Avec Jon Hamm, Rosamund Pike, Dean Norris (1 h 49). Sur le Web : www.warnerbros.fr/articles/operation-beyrouth-cia-et-cinema et bleeckerstreetmedia.com/beirut