Coupe du monde, Trump… Quatre replays et podcasts à savourer ce week-end
Coupe du monde, Trump… Quatre replays et podcasts à savourer ce week-end
Chaque samedi, « La Matinale du Monde » propose une liste d’émissions et de podcasts à savourer en différé.
LES CHOIX DE LA MATINALE
Au menu de notre liste ce samedi : un portrait de Donald Trump en tricheur invétéré, un documentaire sur l’âpre bataille de la Russie pour décrocher la Coupe du monde et un podcast sur des parents confrontés à la radicalisation de leur fille.
Guerre froide autour du Mondial 2018
Sepp Blatter et Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, le 25 juillet 2015. / MAXIM SHIPENKOV / AFP
Comment la Russie a-t-elle gagné le droit d’organiser la Coupe du monde de football 2018 ? A la veille de l’ouverture du tournoi planétaire (du 14 juin au 15 juillet), les zones d’ombre autour du vote d’attribution du 2 décembre 2010 persistent alors que ce pays était, pourtant, doté du plus mauvais dossier de candidature. Dans La Coupe du monde des espions, le documentariste danois Niels Borchert Holm et son confrère Jon Adelsten reviennent sur l’âpre duel que se sont livré lors du scrutin la Russie et l’Angleterre, berceau du football, qui ne récolta que deux suffrages et fut éliminée dès le premier tour. En marge de leur intense campagne de lobbying, les deux pays candidats ont eu recours à tous les procédés pour remporter la mise. Dans un climat de guerre froide, ils se sont notamment appuyés sur leurs services de renseignement pour s’épier et collecter des données. Rémi Dupré
La Coupe du monde des espions, de Niels Borchert Holm et Jon Adelsten (All., 2018, 55 min) sur Arte.fr jusqu’au 27 juin.
« Soupçons », l’épilogue
Découvrez la bande-annonce de «Soupçons - The Staircase»
Durée : 00:54
Le 9 décembre 2001, Durham, Caroline du Nord. Michael Peterson appelle les urgences, paniqué. Sa femme, Kathleen, 49 ans, gît au pied de l’escalier de la maison familiale. Deux ans plus tard, l’écrivain, qui clame toujours son innocence, est condamné pour meurtre. C’est le début d’un récit judiciaire aux nombreux soubresauts auquel Jean-Xavier de Lestrade a consacré une série documentaire que Canal+ rediffuse en intégralité, y compris les trois épisodes inédits qui constituent l’épilogue. Dans celui-ci, Jean-Xavier de Lestrade se concentre sur les états d’âme de son personnage ; un grand-père de 71 ans fatigué, au regard triste et en attente d’une décision de justice. Un portrait pathétique qui tranche avec le piquant des premiers épisodes, où le réalisateur s’attachait à décortiquer les subtilités, mais aussi – et surtout – les absurdités de la machine judiciaire américaine. Pour autant, les lacunes de ce dénouement n’altèrent en rien la qualité de Soupçons, série judiciaire magistrale qui fera date. Mathieu Ait Lachkar et Camille Langlade
Soupçons (The Staircase), de Jean-Xavier de Lestrade (Fr., 13 × 52 min). Les épisodes sont sur mycanal.fr.
Donald Trump ou le portrait d’un tricheur
L’ascension de Donald Trump en quatre volets. / NETFLIX
Le sixième volet de Dirty Money (2018), d’Alex Gibney, disponible sur Netflix, faisait le portrait de « l’escroc » Donald Trump, du temps où l’homme passait encore pour un exemple de réussite, alors que celle-ci était fondée sur de nombreux tours de passe-passe et d’irrégularités qui firent beaucoup de victimes collatérales. La série documentaire britannique Donald Trump : un rêve américain reprend cette thématique et la développe en décryptant les ressorts d’une étonnante destinée. Il ne s’agit pas de son accession à la présidence des Etats-Unis mais de tout ce qui l’a précédée.
Comportant de nombreuses archives et des entretiens, cette série compose le portrait d’un tricheur, mentant constamment, attaquant dès qu’on le contredit. Il est facile de se payer la tête de Donald Trump. Mais ce portrait, majoritairement à charge, le fait de manière sérieuse et documentée sans amoindrir la force d’un charisme qui permit naguère à Trump de séduire à peu près tout le monde avec un culot, un cynisme et une absence de surmoi phénoménaux. Renaud Machart
Donald Trump : un rêve américain, de Barnaby Peel (GB, 2018, 4 × 48-66 min) sur Netflix.
Une famille face à l’islamisme
« Ma fille sous influence » analyse le phénomène de radicalisation. / FRANCE CULTURE
Plus de 550 Français enrôlés par l’Etat islamique vivent actuellement en Syrie. Certains islamistes radicaux repentis sont revenus en France et livrent leur expérience au sein de ce régime qu’ils qualifient de nazi. Ma fille sous influence analyse, justement, le phénomène de radicalisation qui menace notre démocratie. Ce passionnant documentaire radiophonique est le fruit de plusieurs mois d’enregistrements au cœur d’une famille française. Celle de Nathalie et Daniel, parents de deux enfants, dont la vie bascule, en mai 2014, lorsqu’ils sont avertis qu’Emma, leur fille aînée, va être exfiltrée par un petit groupe d’extrémistes religieux pour rejoindre Daech en Syrie. Il ne reste que quelques jours pour déjouer le piège. Comment éloigner Emma de Trappes, où elle vit ? Comment lutter contre des recruteuses agressives ? Ce document sonore nous plonge au cœur d’une histoire qui vaut le détour. Alain Constant
Ma fille sous influence, de Laure Marchand et Rémi Dybowski (5 x 28 min). Sur franceculture.fr