A Gaza, au moins deux morts et plus de 500 blessés palestiniens lors d’affrontements avec l’armée israélienne
A Gaza, au moins deux morts et plus de 500 blessés palestiniens lors d’affrontements avec l’armée israélienne
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les soldats israéliens ont tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser vendredi des manifestants palestiniens à la frontière entre la bande de Gaza et Israël.
Des cartouches de gaz lacrymogène sont tirées par l’armée israélienne contre un groupe de manifestants palestiniens lors d’affrontements proches de la frontière avec Israël, à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 juin 2018. / SAID KHATIB / AFP
Les affrontements entre les manifestants palestiniens et les soldats israéliens à la frontière entre Gaza et Israël ont fait au moins deux morts et 523 blessés, a-t-on appris de sources médicales palestiniennes, selon un bilan provisoire.
Nabil Abou Daraba (26 ans) a été tué dans le nord de la bande de Gaza tandis que Ziad Al-Barim, dont l’âge n’a pas été précisé, a été abattu à l’est de Khan Younès, dans le sud de l’enclave sous blocus, lors de manifestations qui ont réuni plusieurs milliers de Palestiniens, a ajouté le ministère. L’armée israélienne a annoncé avoir dispersé 10 000 personnes rassemblées près de la clôture qui marque la frontière. Des manifestants ont brûlé des pneus et lancé des pierres en direction des soldats, ajoute-t-elle.
Parmi les blessés figurent un photographe de l’Agence France Presse (AFP) et un homme de 23 ans qui se trouve dans un état grave après avoir été atteint au visage par une grenade lacrymogène.
Des Palestiniens réagissent aux tirs de gaz lacrymogène de l’armée israélienne, le 8 juin 2018. / IBRAHEEM ABU MUSTAFA / REUTERS
120 Palestiniens tués depuis la fin de mars
Depuis le début des manifestations pour le « droit au retour » le 30 mars, au moins 122 Palestiniens ont été tués à la frontière entre l’enclave côtière palestinienne et Israël, selon des sources hospitalières.
La manifestation de vendredi coïncidait avec la « Journée de Jérusalem », organisée chaque année en Iran.
« Il n’y a aucun Etat qui s’appelle “Israël” et qui aurait Jérusalem pour capitale », a déclaré le porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, ajoutant que les manifestations allaient se poursuivre. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Emmanuel Nahshon, a présenté sur Twitter les manifestants de Gaza comme des « crétins haineux » et des « Hamas Jugend », faisant référence aux Jeunesses hitlériennes (Hitlerjugend, en allemand).