Sebastian Vettel a gagné le Grand Prix du Canada le 10 juin. / CHARLES COATES / AFP

L’un a vécu un week-end parfait, l’autre un passage à vide : sa victoire sans appel au Grand Prix du Canada dimanche 10 juin permet à Sebastian Vettel de reprendre pour un point la tête du Championnat à Lewis Hamilton, cinquième seulement.

La différence de rythme entre les deux favoris pour le titre mondial en F1, apparue au grand jour en qualifications samedi, s’est confirmée pendant la course.

Parti en pole (la première pour Ferrari sur le circuit Gilles-Villeneuve de Montréal depuis Michael Schumacher en 2001), l’Allemand a mené de bout en bout pour s’imposer avec une avance confortable (7.376) à l’issue d’une course amputée de deux tours, le drapeau à damier ayant été agité trop tôt. « Ça n’est jamais simple, a-t-il toutefois assuré après avoir remporté la première victoire pour Ferrari au Canada depuis le même Schumacher en 2004. J’ai réussi à créer l’écart graduellement et à contrôler la course. (…) Dans l’ensemble, ça a été un très bon week-end. Hier (samedi) était parfait. Vendredi, pas vraiment, mais nous avons su rebondir. »

« Ferrari est toujours en vie »

Le quadruple champion du monde a tenu à rendre hommage au Canadien Gilles Villeneuve, son prédécesseur au sein de la Scuderia, dont on célèbre cette année les quarante ans de la victoire à Montréal.

« Nous avons montré que Ferrari est toujours en vie, toujours là, toujours à remporter des courses. Je suis heureux de continuer à écrire cette histoire pas à pas et j’espère faire encore plus ».

Quatrième sur la grille après être passé à côté des qualifications, Hamilton a vu Daniel Ricciardo, qui s’est arrêté un tour plus tard pour changer de pneus, le dépasser à la sortie des stands. Le Britannique de Mercedes, qui dès samedi semblait résigné, n’est pas parvenu ensuite à reprendre sa place à l’Australien de Red Bull.

300e malheureuse pour Alonso

Les choix stratégiques de son équipe en matière de pneumatiques (Mercedes avait choisi d’utiliser moins de pneus hyper-tendres, réputés plus rapides, que ses adversaires) et de moteur (l’équipe allemande n’a finalement pas introduit l’évolution prévue, la jugeant insuffisamment fiable) n’ont pas aidé, mais la star était surtout bien en-deçà ce week-end.

Le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes) et le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), qui s’élançaient derrière Vettel sur la grille, complètent le podium d’une course peu excitante, séparés par 984/1000 seulement, le premier ayant dû lever le pied en fin de course pour économiser de l’essence.

Le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari) ferme la marche pour les trois « top teams », devant les Renault de l’Allemand Nico Hülkenberg et de l’Espagnol Carlos Sainz Jr. Le Français Esteban Ocon (Force India) et le Monégasque Charles Leclerc (Sauber) complètent le top 10. L’Espagnol Fernando Alonso (McLaren), qui disputera la semaine prochaine les 24 Heures du Mans, n’a pas été gâté pour son 300e week-end de GP, contraint à un deuxième abandon consécutif par une perte de puissance au 42e tour.

La course a été neutralisée dès le premier tour quand le Canadien Lance Stroll (Williams) a accroché le Néo-Zélandais Brendon Hartley (Toro Rosso) à l’entrée du virage 5. Tous les deux ont également abandonné.