Moon Jae-in (au centre), le président sud-coréen, et Lee Nak-yon, son premier ministre, regardent les images de la poignée de main historique de Trump et Kim, le 12 juin à Séoul. / YONHAP / AFP

Donald Trump et Kim Jong-un ont signé, mardi 12 juin à Singapour, un document commun dans lequel le dirigeant nord-coréen s’engage au respect du principe d’une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ». De son côté, le président états-unien « s’est engagé à fournir des garanties de sécurité » à la Corée du Nord. Des déclarations et un sommet historiques qui ont été saluées en Asie, mais aussi par d’autres pays étrangers.

Premier concerné par cette rencontre, Moon Jae-in, le président sud-coréen, a expliqué qu’il avait « à peine dormi » la nuit précédent la rencontre. M. Moon a suivi en direct à la télévision les premières images de la poignée de main de Donald Trump et de Kim Jong-un. « Je souhaite ardemment » que le sommet soit un succès, a-t-il expliqué. La Corée du Sud est techniquement toujours en guerre contre sa voisine du Nord, puisque aucun traité de paix n’est venu sceller la fin de la guerre entre les deux pays, entre 1950 et 1953.

A Séoul, la gare a été le théâtre d’applaudissements et de cris de joie au moment de la diffusion de la poignée de main historique.

« Un pas significatif » pour Paris

La Chine, principal partenaire de la Corée du Nord, a salué le début d’une « nouvelle histoire », tout en appelant son voisin à une « dénucléarisation totale ». Au Japon, où la rencontre était également scrutée de près, le journal Yomiuri a diffusé, une heure seulement après l’image de la rencontre Trump-Kim, une édition spéciale, distribuée gratuitement, en japonais et en anglais, dans les rues de Tokyo.

En France, la ministre des affaires européennes, Nathalie Loiseau, a jugé que cette rencontre était « en soi un événement significatif ». « Je doute que tout ait été atteint en quelques heures, mais c’est un pas significatif, a-t-elle déclaré. On ne sait encore rien du document qui a été signé, on l’analysera quand il sera rendu public (…) Ce qu’on attend tous c’est le début d’une négociation sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. »

Plus surprenant, le joueur de basket américain Dennis Rodman a fondu en larmes au cours d’une interview sur la chaîne américaine CNN. Kim Jong-un « essaye de faire avancer son pays… Et Donald Trump va faire du bon boulot », a commenté l’ancienne star de la NBA, qui intervenait en direct de Singapour. L’ex-coéquipier de Michael Jordan aux Chicago Bulls s’est rendu cinq fois à Pyongyang depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un, grand fan de basket.

Les images de la poignée de main historique entre Donald Trump et Kim Jong-un
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