Lors du bac 2018 au lycée Fresnel de Caen, en Normandie. / CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Les candidats au bac S 2018 ont planché, lors de l’épreuve d’histoire-géopraphie, mardi 19 juin, sur des sujets de secours, a confirmé l’éducation nationale. Selon le ministère, des thèmes et photos de sujets de l’épreuve qui ont tourné sur Internet durant le week-end, notamment sur le forum Jeuxvideo.com, n’étaient pas ceux prévus à l’examen. Mais face aux rumeurs, décision a été prise, par précaution, de soumettre aux candidats les sujets de secours.

« Le recours à un sujet de secours est toujours justifié par le principe de précaution et le respect du principe d’équité de traitement des candidats devant l’examen en évitant ainsi de laisser penser dans l’opinion publique que certains candidats auraient pu être avantagés ou lésés par rapport à l’ensemble des candidats », explique Frédéric Muller, directeur de la maison des examens d’Ile-de-France. Ces sujets « sont de même valeur que les sujets principaux et répondent au même cahier des charges strict que l’ensemble des autres sujets ». Ils sont d’ailleurs rédigés, testés et validés en parallèle des sujets « principaux », tout au long d’un processus.

« On ne peut évidemment jamais faire de pronostic sur d’éventuelles utilisations de sujets de secours, relève Frédéric Muller. Mais de manière générale, eu égard au nombre d’épreuves passées par les candidats, au nombre d’intervenants dans la mise en place d’une session de baccalauréat et à la multiplicité des étapes dans l’organisation des examens, le nombre de sujets de secours utilisés est très peu important, voire inexistant. » En moyenne, entre dix et vingt sujets de secours sont utilisés lors de l’examen, le plus souvent à l’insu des candidats. Les raisons en sont des soupçons de fuite du sujet, de perte d’enveloppe contenant les exemplaires à distribuer aux candidats ou encore d’altération de ceux-ci.

Erreur humaine

« Force est de constater que lorsqu’il y a recours à un sujet de secours, il est le plus souvent mis en place à la suite d’une erreur de manipulation humaine dans la chaîne de préparation des examens », note Frédéric Muller. Au bac 2017, les sujets de philosophie du bac technologique (séries STMG, ST2S…) ont ainsi été publiés, la veille de l’épreuve, sur le site d’info de Guadeloupe 1ère : le rectorat avait envoyé à la rédaction les sujets sur lesquels les candidats de métropole devaient plancher le jeudi, au lieu des sujets sur lesquels les candidats guadeloupéens avaient composé le mercredi. Lors du bac 2015, le rectorat de La Réunion avait envoyé par erreur les sujets de philosophie du bac technologique aux médias, quatre heures avant le début de l’épreuve, entraînant cette fois aussi le recours aux sujets de secours, mais à La Réunion seulement.

Au moindre doute, une alerte est lancée à la direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco). Elle applique le plus souvent le principe de précaution, en recourant au sujet de secours. Conservé dans son académie d’origine, celui-ci nécessite trente-six à quarante-huit heures pour parvenir à tous les centres d’examens. Il n’est donc utilisable que si l’alerte est donnée à temps.

Sinon, l’épreuve peut être reportée, voire annulée si la fuite est découverte après coup. C’est ce qui s’est passé en 2011 : un exercice de l’épreuve de mathématiques diffusé sur Internet la veille de l’épreuve faisait bien partie du sujet effectivement soumis aux candidats. Le choix a été fait d’annuler cet exercice à la correction, et de noter les copies sur le reste des exercices. Même chose ou presque, lors de l’épreuve d’économie-gestion du bac technologique STMG l’an dernier : alerté le matin même qu’une des quatre questions avait fuité la veille au soir sur les réseaux sociaux, le ministère a préféré laisser les candidats composer, et ensuite « neutraliser » au moment de la correction la partie éventée.

Bac 2018, philo et français : retrouvez les sujets, corrigés et réponses des professeurs à vos questions

Le Monde Campus accompagne les élèves de 1re et de terminale candidats au bac S, bac ES, bac L et bac STMG, jusqu’aux résultats, le 6 juillet. Lors du premier jour des épreuves, lundi 18 juin, deux directs ont permis de suivre et corriger l’épreuve de philosophie le matin, puis celle de français, que passaient les élèves de première, l’après-midi.

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Nous publierons chaque jour les sujets des épreuves, une heure et quinze minutes après leur début, ainsi que leurs corrigés, dès qu’elles seront terminées, et suivrons toute l’actualité en lien avec l’examen.

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