Coupe du monde 2018 : pourquoi le dopage n’existe pas dans le football
Coupe du monde 2018 : pourquoi le dopage n’existe pas dans le football
« Roulette russe », épisode 13. Aujourd’hui, Eddy Fleck rappelle qu’il est absurde de soupçonner la Russie de dopage, puisque cela n’existe pas. Retrouvez aussi le programme du jour.
Chaque jour durant la Coupe du monde, Eddy Fleck et Maxime Mianat analysent la compétition à leur façon. Attention : cette chronique peut contenir du second degré.
L’équipe de Russie extatique après son succès dans le relais 4 × 10 kilomètres, le 19 juin 2018. / DMITRI LOVETSKY / AP
Il a suffi de deux victoires convaincantes de la Russie pour voir les observateurs crier au scandale et soupçonner de triche ce magnifique pays. Alors, oui, un système de dopage d’Etat et d’échange des échantillons d’urine aurait été organisé lors des Jeux olympiques 2014 à Sotchi. Oui, Igor Akinfeev, le gardien russe, a parcouru l’équivalent de Dunkerque-Bogota aller-retour lors de cette Coupe du monde. Oui, l’urine de certains joueurs aurait la même couleur que Tinky Winky. Et alors ? Personne n’a pensé au goût de l’effort, au sentiment de fierté de ces footballeurs qui jouent pour leur pays et nous donnent ce qu’ils ont de plus fort le temps d’une compétition, avec une touchante sincérité ?
Le dopage dans le football est un mythe. Certes, il existe dans les autres sports, des sports avec des individus qui n’ont ni l’intelligence ni les moyens de dissimuler sa pratique. On ne va quand même pas les plaindre. Sur le rectangle vert, seul le talent compte. On ne devient pas un joueur de qualité en avalant des comprimés de Doliprane, sinon Michel Cymes aurait été notre attaquant titulaire en équipe de France. Il y a bien eu quelques doutes sur certains joueurs mais tous les tests se sont révélés négatifs après la destruction des échantillons.
Je ne vois que de la jalousie dans ces soupçons. Demander à des footballeurs professionnels de se lever à 6 heures du matin pour un contrôle est un moyen de les déstabiliser. Ne pensez-vous pas à leur sommeil ni aux droits télévisés ?
Hier, la Russie s’est inclinée face à l’Uruguay, chassant tous les doutes nés ces derniers jours. J’espère que les médias auront le courage de faire leur mea culpa. Si la sélection russe va loin dans cette compétition, il faudra les féliciter d’avoir su doser avec efficacité. Je parle de leurs efforts.
Les épisodes précédents de « Roulette russe »
Episode 1 : comment concilier Coupe du monde et vie de famille
Episode 2 : pourquoi il ne faut pas critiquer l’équipe de France
Episode 3 : pourquoi on ne sait pas encore si Griezmann pourra jouer contre l’Australie
Episode 4 : pourquoi le drapeau du Brésil n’est pas ce que vous croyez
Episode 5 : pourquoi les Anglais n’ont en réalité pas inventé le football
Episode 6 : pourquoi Pologne-Sénégal est un authentique derby
Episode 7 : pourquoi la Coupe du monde est un cauchemar pour les autres sportifs
Episode 8: pourquoi France-Pérou n’aura pas lieu
Episode 9 : pourquoi il y a toujours un drapeau algérien dans un stade
Episode 10 : pourquoi l’Antarctique est le grand absent du tournoi
Episode 11 : pourquoi il n’est pas raisonnable d’aimer à la fois Lionel Messi et Cristiano Ronaldo
Episode 12 : pourquoi on peut suivre la Coupe du monde sans aimer le foot
Episode 13 : pourquoi le dopage n’existe pas dans le football