Place du Panthéon, mercredi 27 juin. / BENOIT TESSIER / REUTERS

Dimanche 1er juillet, un an presque jour pour jour, après sa mort, Simone Veil est devenue la cinquième femme à faire son entrée au Panthéon, aux côtés de son mari, Antoine.

Après avoir été exposés vendredi 29 et samedi 30 juin au Mémorial de la Shoah, dans le 4e arrondissement de Paris, les cercueils des époux reposent dans la nef du Panthéon. Ils seront déposés lundi dans la crypte où ils seront réunis.

Recouverts du drapeau français, les cercueils sont entrés par le portail monumental du Panthéon en présence du président Emmanuel Macron et de son épouse Brigitte, des deux fils encore vivants du couple Veil et de leurs descendants, au son d’un solo de violoncelle de la suite numéro 5 de Jean Sébastien Bach.

Cette entrée a été applaudie par le millier d’invités et les nombreux anonymes présents autour du Panthéon.

Simone Veil reposera avec son époux dans le sixième caveau de la crypte aux côtés de Jean Moulin, André Malraux, René Cassin et Jean Monnet, « quatre grands personnages de notre Histoire », qui « furent comme elle des maîtres d’espérance », selon Emmanuel Macron.

Trois pauses

Cinq écrans étaient mis à disposition du public pour suivre la cérémonie : quatre sur le parcours et un cinquième dans le jardin du Luxembourg voisin. Deux tribunes de 500 places étaient disposées de part et d’autre de l’entrée du Panthéon, où étaient assis 1 000 invités triés sur le volet, parmi lesquels les deux anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Le cortège s’est arrêté trois fois au cours de sa remontée, trois pauses pendant lesquels des chants ont été interprétés par des choristes. Des films sur l’Europe et la Shoah ont été diffusés sur les écrans géants.