Crédit immobilier : vers de nouveaux records cet été ?
Crédit immobilier : vers de nouveaux records cet été ?
Des taux de crédit immobilier à moins de 1 % sur dix et quinze ans et 1,61 % sur vingt-cinq ans ont de nouveau été observés en juin.
Les taux des crédits immobiliers sont revenus à des niveaux extrêmement bas en juin. / Sean Prior/Wavebreak Media / Photononstop
En baisse, les taux des crédits immobiliers se sont approchés en juin des niveaux records observés lors de la rentrée 2016, déclare Cafpi. Le leadeur du courtage en crédit immobilier annonce ainsi des taux moyens de 0,89 % sur dix ans (voire sur quinze ans), 1,18 % sur quinze ans, 1,37 % sur vingt ans et 1,61 % sur vingt-cinq ans.
« La baisse du taux des obligations du Trésor français, tombé à 0,71 % en juin, profite au crédit immobilier. Cette chute s’explique par les incertitudes politiques en Italie. Dans ce contexte, la France fait figure de refuge, avec comme conséquence une baisse du taux des OAT », explique Laurent Desmas, président du directoire de Cafpi.
Si les taux sont revenus à des niveaux très bas, les records ne sont pas encore battus. « Mais, de façon occasionnelle, il est possible d’obtenir des records sur les meilleurs profils, car les banques se font concurrence pour attirer cette clientèle », précise Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi. Ainsi, le courtier a financé en juin plusieurs dossiers à des taux inférieurs à 1 % sur quinze ans, alors que ceux-ci avaient disparu ces derniers mois.
Hausse de prix de l’immobilier
A quoi faut-il s’attendre pour juillet ? Une nouvelle baisse est possible, qui permettrait d’établir de nouveaux records. Cafpi prétend avoir négocié des dossiers jusqu’à 0,75 % sur dix ans, 0,95 % sur quinze ans, 1,25 % sur vingt ans et 1,30 % sur vingt-cinq ans.
Le niveau toujours extrêmement bas des taux des crédits permet de soutenir l’activité du marché immobilier, contrebalançant les effets négatifs de la forte hausse de prix de l’immobilier observée dans certaines grandes villes.
Au premier trimestre 2018, les prix des logements ont encore progressé de 0,7 %. Sur un an, la hausse atteint 3,4 %. Cette hausse est plus marquée pour les logements anciens (+ 3,5 % sur un an) que pour les logements neufs (+ 2,6 %).
« Sur un an, le pouvoir d’achat immobilier est en forte baisse, confie M. Taboret. Sur les villes les plus recherchées : Bordeaux ou Lyon, les emprunteurs peuvent acheter respectivement, 12,95 m² et 7,42 m² en moins en juin 2018 par rapport à juin 2017, c’est une pièce, voire une chambre en moins ! »