Sophie Montel lors d’une conférence de presse le 28 octobre 2015. / SEBASTIEN BOZON / AFP

Ancien membre de longue date du Front national, qu’elle a quitté en septembre 2017 pour rejoindre Florian Philippot et ses Patriotes, Sophie Montel a annoncé jeudi son « retrait » de cette formation politique, moins de dix mois après y être entrée.

Dans un communiqué, celle qui se définit comme une « militante de la cause nationale depuis trente ans », déclare avoir démissionné de « toutes les instances » des Patriotes, refusant de « cautionner les mêmes dérives au sein de ma nouvelle formation » qu’au Front national (renommé Rassemblement national) qu’elle a quitté et dont « dont l’aspect dysfonctionnel apparaît chaque jour un peu plus ».

Sophie Montel dénonce « la divine solitude » de Florian Philippot comme « un obstacle ». « Cette solitude est voulue et encouragée par un entourage qui nuit à la clarté du message des Patriotes. Cet entourage, composé de Damien Philippot, Franck de la Personne, Ferial Mostefai et Joffrey Bollée, est à l’opposé des convictions et des valeurs qui sont les miennes et maintient Florian Philippot loin des préoccupations du peuple français », ajoute t-elle.

« Les Français n’attendent ni fête foraine avec Franck de Lapersonne, ni conférence de presse avec Geneviève de Fontenay », a-t-elle conclu, précisant qu’elle compte s’engager « avec tous ceux qui le voudront ».

Le parti a réagi un peu plus tard dans la journée, indiquant avoir reçu « sans grande surprise » la démission de Sophie Montel, qui s’était, selon le communiqué, « largement désinvestie ces derniers temps des instances du mouvement et des activités militantes », et rappelant que « Les Patriotes ont et continueront d’avoir pour vocation de rassembler les patriotes de tous horizons politiques, de gauche, de droite et du centre ».