Le hall d’entrée de Sciences Po, à  Paris. / Sciences Po via Campus

L’étude insertion 2018 de Sciences Po montre une amélioration de l’entrée de ses jeunes diplômés sur le marché du travail, ainsi que de leurs rémunérations. Etablie à partir des réponses de 1 591 diplômés en 2016 ayant intégralement répondu à l’enquête (sur 2 095 contactés), elle confirme la diversité des débouchés professionnels pour ces élèves généralistes, y compris à l’étranger.

Plusieurs indicateurs sont mis en avant : 84 % des diplômés cherchant un emploi l’ont trouvé moins de six mois après leur sortie de l’institut d’études politiques parisien, et 39 % avant même la fin de leurs études. Portés par un marché du travail plus favorable, 81,3 % des répondants à l’enquête ont commencé à chercher un travail en sortant de Sciences Po sans poursuivre de formation complémentaire, en hausse de 5,3 points. La rémunération moyenne brute s’établit, primes incluses, à 37 164 euros annuels, progressant de 604 euros par rapport à la promotion précédente.

Néanmoins, tous les résultats ne sont pas favorables, reconnaît le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, dans la présentation de l’étude :

« Si les niveaux de rémunération sont attractifs (37 K€) pour l’ensemble des jeunes diplômés, nous n’ignorons pas les écarts persistants entre les femmes et les hommes, et notre institution met tout en œuvre pour les réduire (création récente de la chaire pour l’entrepreneuriat des femmes, cycle d’ateliers dédiés à l’égalité femmes-hommes, etc.). »

Quand les hommes gagnent en moyenne 41 089 euros, les femmes doivent se contenter de 34 708 euros.

Une partie de cet écart s’explique par le choix de spécialités plus rémunératrices par les hommes : ils sont plus représentés dans le conseil, la haute administration et le secteur financier (banque, assurance), les trois premiers employeurs des diplômés de Sciences Po, tandis que les femmes sont beaucoup plus nombreuses à choisir le secteur des ONG et des associations ainsi que des organisations internationales.

Enfin, 34 % des Sciences Po travaillent à l’étranger, les premiers pays cités étant dans l’ordre l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la Belgique.

Lire (en édition abonnés) : Comment Sciences Po s’est internationalisé