« Souscrire un crédit in fine est un bon moyen de financer un achat immobilier en Pinel »
« Souscrire un crédit in fine est un bon moyen de financer un achat immobilier en Pinel »
Par Jérôme Porier (avec la société Cyrus Conseil)
Un crédit in fine offre la possibilité de rembourser uniquement les intérêts pendant la durée du prêt. Un financement à privilégier pour ceux capables d’apporter des garanties dès l’origine, expliquent les experts de Cyrus Conseil à un lecteur.
A Nantes, un panneau annonçant la construction de logements de standing, investissement éligible au dispositif Pinel. / Alain Le Bot / Photononstop
Question de lecteur. Malgré son recentrage, le dispositif Pinel reste un bon moyen d’investir dans l’immobilier neuf en réduisant ses impôts. Pour financer un achat en Pinel, trop peu d’investisseurs pensent à souscrire un prêt un fine. Il est vrai que ce mode de financement reste encore mal connu.
« J’envisage d’acheter un appartement avec le dispositif de défiscalisation Pinel pour une valeur de 300 000 euros. Je dispose d’un apport de 180 000 euros. Ma banque me propose de souscrire un crédit in fine pour financer cette opération. Quels sont les avantages et les inconvénients d’un tel prêt ? »
Un crédit in fine offre la possibilité de rembourser uniquement les intérêts tout au long de la durée du prêt. Le remboursement du capital est, quant à lui, effectué, dans sa totalité, à l’échéance de la durée du prêt en question. Ce choix d’organiser son endettement présente l’avantage de permettre un calcul plus simple du coût total de crédit, les intérêts du prêt in fine n’étant pas dégressifs et ne variant pas en fonction de la durée de l’emprunt.
Garanties de remboursement
Comme le prêt amortissable, le prêt in fine présente l’avantage de permettre de déduire des intérêts de l’emprunt de ses revenus locatifs. A ce titre, il convient de noter que plus le montant des intérêts est important, plus l’avantage fiscal est intéressant. De surcroît, le montant des intérêts déductibles ne variera pas pendant toute la durée du prêt.
Cependant, le crédit in fine a aussi quelques défauts : il revient plus cher car les taux d’intérêt appliqués sont souvent plus conséquents que celui des autres prêts. En outre, le remboursement de la totalité du capital emprunté à l’échéance suppose bien souvent d’avoir dès l’origine des garanties de remboursement.
Enfin, dans le cadre du nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI) le prêt in fine devient un passif partiellement déductible, au même titre qu’un prêt amortissable. Ainsi, seule la somme des annuités correspondant au nombre d’années restant à courir jusqu’au terme prévu est déductible.
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