Macron sur Benalla : un discours « bienvenu », selon des députés LRM
Macron sur Benalla : un discours « bienvenu », selon des députés LRM
Le Monde.fr avec AFP
Plusieurs élus de la majorité ont salué, mardi soir sur Twitter, la prise de parole du président de la République, qui dit être « le seul responsable » de l’affaire.
Alexandre Benalla et Emmanuel Macron, le 12 avril. / CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Des députés La République en marche (LRM) ont salué mardi 24 juillet dans la soirée un discours « bienvenu » d’un président de la République qui « assume » sur l’affaire Benalla, en rompant son silence devant la majorité et le gouvernement après plusieurs jours de tempête et de blocage des travaux à l’Assemblée nationale.
« Digne et responsable », « courageux » : plusieurs élus reprenaient les mêmes termes pour saluer, souvent photos à l’appui sur Twitter, l’intervention d’Emmanuel Macron, invité surprise d’un pot de fin de session parlementaire de la majorité LRM-MoDem à la maison de l’Amérique latine.
« C’était un discours attendu par les membres de la majorité », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) Laurianne Rossi, questeure de l’Assemblée, saluant « courage » et « émotion ». « Depuis 4-5 jours, les oppositions martèlent qu’il est muré dans le silence », il a choisi son moment en « maître des horloges », selon la députée.
« C’était bienvenu », a commenté Olivier Véran, vantant un discours « fort », un autre député évoquant « une surprise espérée » après plusieurs journées plus que compliqués.
« Il s’est comporté en capitaine de navire » et a été « courageux », a estimé un autre participant. Cet ex-socialiste s’est étonné auprès de l’AFP d’avoir vu un président « pas du tout nerveux ni même fatigué », là où « tous les autres » membres du gouvernement apparaissaient « très marqués », citant notamment le premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l’intérieur Gérard Collomb.
Satisfecit
« Contre l’émotion de l’instant, contre la tentation de se défausser sur d’autres ou cet appel à “faire tomber des têtes”, le président prend toutes ses responsabilités et réfute “la République des fusibles” », a aussi vanté sur Twitter Aurore Bergé, une des porte-parole du groupe LRM.
Contre l'émotion de l'instant, contre la tentation de se défausser sur d'autres ou cet appel à "faire tomber des tê… https://t.co/W62YYGpxx3
— auroreberge (@Aurore Bergé)
« La France a un président. La France a une majorité. Responsables. Déterminés », a abondé Sacha Houlié.
« Ça n’est pas là République des fusibles, la République de haine. On ne peut pas être chef par beau temps. S’ils v… https://t.co/VhBSmOwDL4
— Sach_He (@Sacha Houlié)
« Les oppositions avaient désigné des fusibles, elle les voyaient déjà sacrifiés. Parce qu’elles ont été formatées dans une République de lâcheté. Mais Emmanuel Macron n’est pas fait de ce bois-là. Il assume et ne se défausse pas », selon le porte-parole de LRM et député Gabriel Attal.
Même satisfecit affiché par certains membres du gouvernement, avec plusieurs expressions proches. «@EmmanuelMacron assume ses responsabilités, en tant qu’homme et en tant que président. Il refuse la République des fusibles », a tweeté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Devant les députés @LaREM_AN qui se réunissaient ce soir, @EmmanuelMacron assume ses responsabilités, en tant qu’ho… https://t.co/ARToTJPuKF
— BGriveaux (@Benjamin Griveaux)
Pour le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement Christophe Castaner, le président « a assumé sa responsabilité envers les Français. Avec honneur, pour que seule la vérité gagne ».
Il « nous a montré ce soir la voie de l’honneur et du courage ! Bref, “un chef, c’est fait pour cheffer” J. Chirac », a commenté le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne, ex-Les Républicains.