Twitter bannit 143 000 applications tierces douteuses
Twitter bannit 143 000 applications tierces douteuses
Depuis le scandale Cambridge Analytica, qui secoue Facebook, ce type d’applications, qui se connectent à ces grandes plates-formes, est scruté.
Twitter fait lui aussi le ménage dans les applications qui se connectent à son service. / NICOLAS SIX / QUENTIN HUGON / LE MONDE
Le réseau social Twitter a annoncé mardi 24 juillet qu’il avait révoqué l’accès de 143 000 applications tierces à sa plate-forme entre avril et juin. Ces applications sont des programmes qui se connectent à Twitter pour différentes raisons. Par exemple, si un utilisateur souhaite tweeter automatiquement ses photos Instagram, il faut que cette application puisse avoir l’autorisation d’accéder à Twitter. Un laissez-passer accordé par l’utilisateur, mais aussi par Twitter.
Or, au milieu des innombrables programmes demandant ainsi à accéder au réseau social se trouvent des applications aux objectifs moins clairs. Twitter est resté relativement évasif sur les raisons exactes pour lesquelles ces 143 000 applications avaient été révoquées, disant, dans un billet de blog, qu’elles violaient son règlement. « Nous ne tolérons pas que l’on puisse utiliser notre API [le système permettant à ces applications d’accéder à Twitter] pour produire du spam, manipuler les conversations ou nuire à la vie privée des utilisateurs de Twitter », peut-on lire dans ce message, qui n’apporte pas plus de détails sur ce que faisaient concrètement ces applications.
L’entreprise a également annoncé que le processus permettant aux développeurs de soumettre des applications à Twitter serait renforcé. Il leur sera demandé plus de détails sur leur projet, et le nombre d’applications qu’ils pourront enregistrer sera limité à dix.
Les applications tierces, qui se connectent à des plates-formes très utilisées comme Twitter, sont observées de près depuis le scandale Cambridge Analytica. Au printemps, on avait appris que cette entreprise spécialisée dans l’influence politique, et proche de Donald Trump, avait récolté à travers une application de quiz les données de 83 millions d’utilisateurs de Facebook.