Tour de France : Arnaud Démare s’impose à Pau
Tour de France : Arnaud Démare s’impose à Pau
Par Corentin Lesueur
Le sprinteur français de la Groupama-FDJ a remporté la deuxième étape de sa carrière, jeudi 26 juillet. Le Britannique Geraint Thomas (Sky) reste en jaune.
Arnaud Démare s’est imposé à Pau, jeudi 26 juillet. / JEFF PACHOUD / AFP
Arnaud Démare a bien fait de s’accrocher dans la montagne. « Et pas qu’à son espoir de victoire », ne manqueront pas d’ajouter ceux qui ont accusé le Tricolore de s’être aidé de la voiture pour terminer les étapes pyrénéennes dans les délais.
Au lendemain du procès en tricherie intenté sur les réseaux sociaux par son adversaire de sprint, Andre Greipel, qui, lui, a jeté l’éponge dans les Alpes, le coureur de la Groupama-FDJ a remporté la deuxième victoire de sa carrière dans le Tour de France, jeudi 26 juillet, à Pau (Pyrénées-Atlantiques).
Une fois n’est pas coutume, l’étape du jour s’est soldée par un doublé français : le natif de Beauvais (Oise) s’est imposé devant Christophe Laporte (Cofidis). Une première dans un sprint depuis 1978. Arnaud Démare, au micro de France Télévisions :
« Je ne me suis pas battu pour rien. C’est la récompense. Je ne suis pas le meilleur en montagne, mais je savais que les jambes étaient là. Je peux remercier Andre Greipel [qui l’a accusé hier de s’être accroché à la voiture pour finir dans les délais]. Aujourd’hui j’ai beaucoup pensé à lui. Je donne tout, le maximum. J’ai travaillé dur en montagne avant le Tour. Certains sprinteurs n’ont pas réussi [à survivre aux Alpes et aux Pyrénées]. »
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— LeTour (@Le Tour de France)
Peter Sagan affaibli
Le coureur de 26 ans pourra également remercier ses coéquipiers. Le train de l’équipe dirigée par Marc Madiot a passé son après-midi en tête de peloton pour limiter l’avance des cinq échappés du jour (Hayman, Durbridge, Terpstra, Boudat et Van Keirsbulck), maintenus à moins de trois minutes. Les fuyards repris à une quinzaine de kilomètres de la ligne, le sort se jouerait au sprint.
Débarrassé d’une bonne partie de ses habituels concurrents, incapables de passer la montagne (Gaviria, Greipel, Kittel, Groenewegen) ou affaibli (Sagan, victime d’une lourde chute la veille), Démare n’avait pas le droit à l’erreur à Pau. Il pourrait même doubler la mise dimanche, sur les Champs-Elysées, s’il finit dans les délais demain, au cours de la dernière étape en altitude. Nul doute qu’il sera particulièrement surveillé entre Lourdes et Laruns, loin derrière les favoris.