Primoz Roglic s’est imposé à Laruns, vendredi 27 juillet. / JEFF PACHOUD / AFP

Même la stratégie particulière d’un de ses coéquipiers (Steven Kruijswijk), qui l’a empêché de prendre plusieurs fois les devants dans la dernière difficulté de la journée (le col d’Aubisque), n’a pas empêché Primoz Roglic de lever les bras à l’arrivée. Intercalé entre Tom Dumoulin et Christopher Froome au général, le Slovène grimpe sur le podium, lui qui n’a jamais fait mieux qu’une 38e place sur un grand tour (France, 2017). Mais à 28 ans, Roglic est encore un coureur jeune, lui qui a débuté le cyclisme à 21 ans après une première carrière de sauteur à ski.

Dans cette dernière étape en altitude, Mikel Landa et Romain Bardet sont sortis du peloton dès le Tourmalet, à 100 kilomètres de l’arrivée. Les deux membres du top dix ont rejoint l’échappée, partie plus tôt, et compté jusqu’à trois minutes d’avance sur les favoris, à la victoire finale.

Froome éjecté du podium

Accompagnés de Rafal Majka et Ilnur Zakarin sur les premières pentes du col d’Aubisque, les deux hommes ont vu progressivement revenir les premiers du général, poussés par les multiples attaques de Roglic et Dumoulin. Plusieurs fois décroché, Froome est finalement parvenu à finir la journée dans le groupe de tête. Le quadruple vainqueur du Tour doit une fière chandelle à son coéquipier Egen Bernal, autour d’une troisième semaine impressionnante, à seulement 21 ans.

L’Aubisque passé, Primoz Roglic a pris ses distances avec ses sept compagnons, à cinq kilomètres de l’arrivée. Le Slovène termine dix-sept secondes devant Geraint Thomas, qui consolide son maillot jaune et prend une sacrée option sur la victoire finale, dimanche, à Paris.

Quatrième désormais au général, à treize secondes de Roglic, Froome devra se sublimer samedi sur le contre-la-montre s’il veut monter sur la boîte aux Champs-Elysées. Roglic est vice-champion du monde en titre du chrono et ses jambes répondent plutôt bien actuellement.