Des corps repêchés au large de la Grèce après les incendies meurtriers
Des corps repêchés au large de la Grèce après les incendies meurtriers
Le Monde.fr avec AFP
Beaucoup d’habitants de la zone touchée par les incendies, qui se sont réfugiés dans l’eau pour échapper aux flammes, ont déclaré avoir attendu en mer les secours pendant plusieurs heures.
Une maison brûlée, à Mati, la localité la plus touchée par les feux sur la côte orientale d’Athènes. / COSTAS BALTAS / REUTERS
La police portuaire grecque a indiqué, mardi 31 juillet, avoir repêché deux nouveaux corps en mer après l’incendie du 23 juillet. S’ils étaient identifiés comme victimes des feux, le bilan passerait ainsi à au moins 93 personnes. Beaucoup d’habitants de la zone touchée par les incendies, qui se sont réfugiés dans l’eau pour échapper aux flammes, ont indiqué avoir attendu en mer les secours pendant plusieurs heures.
Des patrouilles poursuivent toujours leurs recherches en mer pour retrouver éventuellement d’autres victimes, a précisé une responsable de la marine marchande. Depuis les feux, « nous avons repêché huit corps, les deux derniers lundi et mardi », a-t-elle précisé. Le premier a été retrouvé au large de Mati, la localité la plus touchée par les feux sur la côte orientale d’Athènes, et le second dans le golfe Saronique sur la côte ouest de l’Attique.
Samedi, les services des pompiers ont aussi chiffré le nombre des disparus à 25, mais certains d’entre eux, sinon tous, pourraient figurer parmi les 28 victimes dont les corps n’ont pas encore été identifiés.
Plus d’un millier d’habitations brûlées
Neuf jours après l’incendie, autorités et bénévoles continuaient par ailleurs à assister les sinistrés ayant perdu proches ou maisons. Le ministère des infrastructures a enregistré 1 046 habitations brûlées sur un ensemble de 3 676 dans ces localités.
« 1 803 bâtiments sont habitables tandis que 827 ont subi d’importants dégâts », a précisé lundi le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos, qui a annoncé des subventions et des indemnisations pour les victimes et leurs proches.
Sous les critiques de l’opposition, le premier ministre, Alexis Tsipras, a assumé vendredi la responsabilité politique du drame mais sans concéder de ratage opérationnel. Il s’est rendu lundi sur les lieux du désastre sans prévenir la majorité des médias. Partis et médias d’opposition ont dénoncé un passage « éclair » visant à « éviter la colère des habitants ».
« Si le premier ministre avait choisi d’être accompagné des caméras, vous nous auriez accusé de faire “un show médiatique” », a rétorqué Dimitris Tzanakopoulos, en promettant des « initiatives pour parer les irrégularités chroniques du pays ».