Environ 250 migrants évacués d’un ancien lycée à Nantes
Environ 250 migrants évacués d’un ancien lycée à Nantes
Le Monde.fr avec AFP
« Il est impossible que le lycée Leloup-Bouhier, qui fait actuellement l’objet de travaux en vue de sa transformation en école, soit occupé », explique la mairie.
Lors de l’évacuation du square Daviais, lundi 23 juillet à Nantes. / SÉBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
Ils avaient été expulsés à la fin de juillet d’un square du centre de Nantes et occupaient depuis un ancien lycée. Environ 250 migrants ont été évacués de l’ex-établissement scolaire par les forces de l’ordre jeudi 2 août au matin, ont fait savoir la mairie et des associations de soutien aux migrants.
Le 23 juillet, plus de 450 migrants, essentiellement originaires du Soudan et d’Erythrée, avaient été évacués, à la demande de la préfecture, du square Daviais, où un campement était installé depuis plus d’un mois, en plein cœur de Nantes. « Cent quarante-sept personnes, les plus vulnérables, ont pu se voir proposer un hébergement à cette occasion », précise la mairie de Nantes dans un communiqué.
Les associations venues en aide aux migrants avaient alors « décidé collectivement » d’installer ceux qui n’avaient pas de solution de logement « dans l’ancien lycée Leloup-Bouhier, propriété de la ville inoccupée depuis longtemps et ouverte à tout vent », explique de son côté le collectif de soutien aux migrants de Nantes dans un communiqué.
Retour au square Daviais
A la demande cette fois de la mairie de Nantes, l’ex-lycée a été à son tour évacué jeudi matin par les forces de l’ordre. « Plus de 500 personnes migrantes sont actuellement hébergées directement ou indirectement par la ville de Nantes. Toutefois, il est impossible que le lycée Leloup-Bouhier, qui fait actuellement l’objet de travaux en vue de sa transformation en école, soit occupé », a précisé dans ce communiqué Aïcha Bassal, adjointe à la mairie de Nantes :
« La ville de Nantes doit ouvrir cette nouvelle école à la rentrée 2020, les travaux doivent pouvoir se dérouler selon le calendrier prévu (…) Lundi 30 juillet, un huissier est venu signifier officiellement que les occupants devaient quitter les lieux. Ce matin, les forces de l’ordre sont intervenues. »
« L’expulsion s’est faite sans leur laisser le temps de récupérer leurs effets personnels, ils sont de nouveau à la rue sans solution pour ce soir où dormir », a dénoncé François Prochasson, du collectif de soutien aux migrants.
Les quelque 250 migrants évacués jeudi se sont regroupés au square d’où ils avaient été expulsés le 23 juillet. Ils ont rejoint une centaine d’autres migrants qui y avaient déjà trouvé refuge dès le lendemain de la première évacuation.