Ce qu’il faut retenir de la situation au Zimbabwe
Ce qu’il faut retenir de la situation au Zimbabwe
Le candidat malheureux à l’élection présidentielle Nelson Chamisa dénonce des fraudes, ce que le vainqueur, Emmerson Mnangagwa, ancien bras droit de Robert Mugabe, dément.
L’essentiel
- La situation est tendue au Zimbabwe depuis les élections générales qui ont vu l’annonce de la victoire à l’élection présidentielle du chef de l’Etat sortant, Emmerson Mnangagwa, ancien bras droit de Robert Mugabe, face au leader de l’opposition Nelson Chamisa.
- Nelson Chamisa a revendiqué la victoire vendredi et dénoncé un « trucage », tandis que son parti a fait part de son intention de saisir la justice. M. Mnangagwa a nié toute fraude.
- Mercredi, l’armée a tiré sur des manifestants qui dénonçaient des fraudes, faisant six morts.
La citation
Le jeune chef de l’opposition, Nelson Chamisa :
« L’élection a été frauduleuse, illégale, illégitime (...). Nous avons gagné cette élection. Nous sommes prêts à former un gouvernement »
Le chiffre
C’est l’âge du nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, qui a remporté l’élection présidentielle avec 50,8 % des voix, selon les résultats officiels annoncés vendredi.
Le nouveau président traîne une image sulfureuse. Ancien chef des services de renseignement, il est responsable de nombreuses exactions. Il succède à Robert Mugabe –dont le règne dura trente-sept ans – qui l’avait nommé vice-président en 2004 avant de le limoger brutalement.
Le tweet
This is an indispensable part of the new Zimbabwe. It is non-negotiable and will not change. We won the election f… https://t.co/LkReUUXpHb
— edmnangagwa (@President of Zimbabwe)
« Nous avons gagné ces élections librement et équitablement, et nous n’avons rien à cacher ou craindre. »
La réaction
Dans un communiqué, le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, « a félicité M. Mnangagwa pour son élection (...) et appelle tous les leaders politiques et le peuple du Zimbabwe à accepter le résultat ».
La photo
Des partisans de Nelson Chamisa affrontent la police dans les rues de la capitale, Harare, mercredi 3 août. / MUHAJIS SAFODIEN / AP