581 romans avaient été publiés à l’occasion de la rentrée littéraire en 2017. / FRED TANNEAU / AFP

La rentrée littéraire, qui débute jeudi 16 août, est une occasion unique de découvrir de nouvelles plumes – particulièrement cette année, avec 94 premiers romans d’auteurs âgés de 24 à 86 ans.

Selon le décompte du magazine spécialisé Livres Hebdo, il n’y a jamais eu autant de premiers romans français publiés depuis 2007.

Un total de 567 titres, dont 381 ouvrages francophones, est attendu en librairie d’ici à la mi-octobre et, à de rares exceptions près, les écrivains ont choisi d’ignorer l’insouciance.

Au nom du frère et du père

Certains primo-romanciers ne sont pas des inconnus. C’est le cas notamment de la critique littéraire Olivia de Lamberterie, qui dresse un portrait de son frère disparu dans Avec toutes mes sympathies (Stock), ou du comédien Philippe Torreton qui, après plusieurs récits et essais dont le best-seller Mémé (L’Iconoclaste, 2014), publie son premier roman, Jacques à la guerre (Plon), librement inspiré de la vie de son père.

Parmi les auteurs qui ne sont pas des débutants figure également Jean-Luc Barré, historien et éditeur – il est directeur de la collection Bouquins chez Robert Laffont. Il publie Pervers (Grasset), premier roman autour de la personne d’un écrivain.

C’est aussi le cas de Colas Gutman (connu pour sa série pour enfants Chien pourri), avec Le Complexe d’Hoffman (L’Olivier).

La puissance du verbe

Auteur sans antécédents, Anton Beraber signe avec La Grande Idée (Gallimard), un des meilleurs romans de la rentrée. Ce récit d’aventures, sur les traces d’un mystérieux personnage, est porté par un style flamboyant.

Estelle-Sarah Bulle s’intéresse, de son côté, à l’exil des Guadeloupéens vers la métropole dans Là où les chiens aboient par la queue (Liana Levi), un récit porté par une langue enchanteresse.

Déjà en lice pour les prix

La Belge Adeline Dieudonné signe La Vraie Vie (L’Iconoclaste), roman à la fois drôle et violent, autour de la figure d’une adolescente surdouée, coincée entre un père chasseur de gros gibier et misogyne, une mère craintive et soumise, et un jeune frère mutique qu’elle aimerait ramener à la vie.

Ce livre est déjà en lice pour de nombreux prix, dont le prix du roman Fnac, le prix Envoyé par La Poste et le Prix Stanislas, qui récompense le « meilleur premier roman de la rentrée ».

En lice également pour le prix Stanislas, qui sera décerné à Nancy le 8 septembre, le doyen de cette rentrée, Dov Hoenig, 86 ans, publie Rue du triomphe (Robert Laffont).

Le livre s’inspire largement de la jeunesse tumultueuse de l’auteur, né en Roumanie et parti pour la Palestine dès la fin de la guerre, avant de rejoindre Paris au milieu des années 1960.