Pakistan : le nouveau premier ministre Imran Khan a prêté serment
Pakistan : le nouveau premier ministre Imran Khan a prêté serment
Sorti vainqueur des élections générales de juillet, cet ancien joueur professionnel de cricket doit désormais prendre la tête d’un gouvernement de coalition.
Le nouveau premier ministre du Pakistan Imran Khan a prêté serment samedi 18 juillet à Islamabad. L’ex-champion de cricket a ainsi officiellement pris les rênes du pays un peu moins d’un mois après la victoire de son parti aux élections législatives du 25 juillet.
Lors de la cérémonie, Ie politicien de 65 ans a solennellement pris l’engagement de « faire preuve d’une foi sincère et de fidélité au Pakistan » et d’agir « toujours dans l’intérêt de la souveraineté, de l’intégrité » du Pakistan. Devenu ainsi le 22e premier ministre du pays, il devrait désormais prendre la tête d’un gouvernement de coalition, après avoir été élu vendredi par l’Assemblée nationale.
L’ancien sportif a obtenu les voix de 176 députés, soit 4 de plus que nécessaire, tandis que son unique rival, Shahbaz Sharif, chef de file du PML-N (Ligue musulmane pakistanaise) l’ancien parti au pouvoir, n’en avait réuni que 96.
Une nouvelle ère politique après des décennies d’alternance
La cérémonie s’est déroulée au palais présidentiel devant un large parterre de dignitaires pakistanais et étrangers dont des diplomates, artistes et militaires.
Toute l’équipe de cricket pakistanaise championne du monde en 1992 sous le capitanat d’Imran Khan, ainsi que quelques joueurs indiens, y avaient notamment été conviés.
L’épouse d’Imran Khan, Bushra Bibi, couverte d’un niqab blanc ne laissant voir que ses yeux, a fait sa première apparition publique depuis leur mariage au début de l’année.
La victoire de M. Khan ouvre une nouvelle ère politique pour le pays, interrompant des décennies d’alternance politique entre le PML-N et le Parti du peuple pakistanais (PPP), entrecoupée de périodes de pouvoir militaire.
Le parti de M. Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), avait largement remporté les législatives du 25 juillet. Mais il n’avait pas obtenu assez de sièges pour pouvoir former à lui seul le gouvernement. Depuis le scrutin, les négociations avec d’autres partis et élus indépendants ont permis de mettre sur pied une coalition.