Halogènes, sécu étudiante, gaz, normes antipollution : ce qui change au 1er septembre
Halogènes, sécu étudiante, gaz, normes antipollution : ce qui change au 1er septembre
Comme chaque début de mois, de nouvelles mesures entrent en vigueur. Tour d’horizon des changements qui peuvent vous concerner.
Tour d’horizon des mesures et interdictions qui entrent en vigueur samedi 1er septembre.
Les ampoules halogènes ne sont plus vendues
Interdites à la vente dans quelques jours en Europe car trop gourmandes en électricité, les ampoules halogènes vont laisser le champ libre aux LED (diodes électroluminescentes) qui ont déjà conquis une large part du marché.
Six ans après la fin des lampes à incandescence, la quasi-totalité des lampes halogènes seront interdites à la vente à partir du 1er septembre. Trop gourmandes en électricité, elles sont supplantées par les LED (diodes électroluminescentes), dont la durée de vie est de 15 000 à 40 000 heures, contre 2 000 heures pour les halogènes.
Les stocks d’halogènes qui sont présents chez les distributeurs pourront continuer d’être écoulés. Deux modèles d’halogènes (R7s et G9) bénéficieront en outre d’une exemption.
Les étudiants ne paient plus la sécu
A compter de samedi, les étudiants n’ont donc plus à acquitter les 217 euros de cotisation à la Sécu. D’ici la fin du régime spécifique étudiant, programmée pour le 1er septembre 2019 par la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants (ORE), « l’année universitaire 2018-2019 sera une période transitoire », explique l’Assurance maladie. Les nouveaux étudiants continueront automatiquement d’être affiliés à leur régime de protection sociale actuel, le plus souvent celui de leurs parents (régime général, régime agricole ou autres régimes spéciaux) et n’auront aucune démarche particulière à effectuer.
Pour les étudiants qui avaient déjà ce statut l’an passé, l’Assurance maladie rappelle qu’ils resteront provisoirement dans leur mutuelle étudiante pour l’année 2018-2019, sans avoir à faire aucune démarche. Dans un an, ils basculeront automatiquement au régime général et seront rattachés à la Caisse de leur lieu de résidence.
Le gaz augmente de 0,9 %
Les tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie vont augmenter en moyenne de 0,9 %, dans le sillage de la hausse des prix de gros.
L’augmentation sera de 0,3 % pour les utilisateurs de gaz pour la cuisson, de 0,5 % pour ceux qui en font un double usage cuisson et eau chaude, et de 0,9 % pour les utilisateurs se chauffant au gaz, détaille la Commission de régulation de l’énergie.
Depuis le 1er janvier 2015, les tarifs réglementés de vente de gaz ont en moyenne baissé de 3,6 %, mais ils sont globalement en hausse depuis l’automne 2017. Les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole et les prix de marché, mais le gouvernement envisage une fin progressive de ces tarifs réglementés du gaz, avec leur extinction à l’horizon 2023 pour les particuliers, afin de se conformer au droit européen.
Les pesticides tueurs d’abeille sont interdits
En application de la loi biodiversité de 2016, les néonicotinoïdes sont interdits dans les champs français. Ces insecticides neurotoxiques, disponibles depuis le milieu des années 1990 et massivement utilisés dans les cultures, affectent le système nerveux des pollinisateurs et sont jugés responsables de la mortalité des abeilles et bourdons.
Les cinq substances jusqu’alors autorisées en Europe s (clothianidine, thiaméthoxame, imidaclopride, thiaclopride et acétamipride). Des dérogations sont possibles au cas par cas jusqu’au 1er juillet 2020, uniquement pour les produits à base d’acétamipride, et dans de « faibles volumes », selon le ministère de la transition écologique. Inacceptable aux yeux des ONG qui demandent l’interdiction de nouvelles substances.
Les tests de consommation des voitures neuves sont durcis
Des tests européens plus sévères d’homologation des automobiles neuve sont généralisés à l’ensemble de la gamme des constructeurs. Ils avaient été introduits l’an dernier dans l’Union européenne, mais seulement pour les nouveaux modèles.
Ces tests en laboratoire mesurent la consommation de carburant, mais aussi les émissions de CO2, de particules, d’oxydes d’azote (NOx) et autres produits nocifs. Ils reflètent désormais beaucoup mieux les consommations et rejets réels des véhicules.
Ces nouveaux tests ont probablement dopé l’immatriculation de voitures neuves en France, qui ont progressé de 39,97 % en août, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Certains constructeurs sont en effet soupçonnés d’avoir accordé de gros rabais en août sur des véhicules qui n’auraient pas pu être commercialisés à partir de septembre, ou bien de les faire immatriculer auprès de leurs propres concessionnaires afin de les écouler plus tard. Ces volumes anticipés devraient peser sur les immatriculations des mois suivants.
Les transports en commun sont gratuits à Dunkerque
Les 200 000 habitants des 17 villes de la communauté urbaine de Dunkerque vont bénéficier des transports en commun gratuits tous les jours de l’année, après l’avoir expérimenté pour les week-ends. Une trentaine de communes françaises ont déjà fait ce choix (Niort, Compiègne, Gap, Porto-Vecchio…), mais la sous-préfecture du Nord devient la plus grande agglomération française à franchir le cap. L’offre est plus ouverte que celle de Tallinn, capitale de l’Estonie, qui réserve la gratuité à ses 420 000 habitants.