Audrey Pulvar, Nagui et Sophie Marceau réclament « un bonus pour des cantines bio et locales »
Audrey Pulvar, Nagui et Sophie Marceau réclament « un bonus pour des cantines bio et locales »
Vingt-sept personnalités suggèrent dans le « JDD » d’attribuer 164 millions d’euros par an pour les écoles et 330 millions pour l’hôpital afin de changer les pratiques.
Former les cuisiniers et les acteurs publics, installer une légumerie, soutenir les dépenses d’approvisionnement : le bio dans les cantines a un coût, que l’Etat devrait en partie financer, estiment vingt-sept personnalités dans une tribune parue dans Le Journal du dimanche (JDD).
Audrey Pulvar, présidente de la Fondation pour la nature et l’homme, le photographe Yann Arthus-Bertrand, l’animateur Nagui, l’actrice Sophie Marceau et des représentants de plusieurs structures (Secours catholique, Agence bio, Génération future, Restau’Co…) demandent le versement par les pouvoirs publics d’un « bonus » pour les « structures souhaitant changer de pratiques ».
164 millions d’euros pour les cantines
Ce bonus, estimé à 164 millions d’euros par an pour le secteur scolaire, 330 millions d’euros en incluant le secteur médico-social, permettrait à ces structures « de développer et d’inscrire leur projet alimentaire dans la durée ». Il pourrait être instauré sur trois ans.
La loi agriculture et alimentation prévoit l’introduction de 20 % de produits bio en restauration collective publique d’ici à 2022. Les initiatives se multiplient déjà dans des écoles ou d’autres établissements, mais « la généralisation de leurs actions est limitée par le manque de moyens ». La création d’un bonus cantine bio et locale permettrait de réussir « la transition vers une alimentation saine », sans pour autant en faire peser le coût sur les familles.
Carrefour instaure un « comité d’orientation alimentaire »
Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, a précisé samedi les contours de la nouvelle stratégie du groupe. Après avoir annoncé en janvier un vaste plan d’économies, qui s’est concrétisé par la fermeture de centaines de magasins et la suppression de milliers d’emplois, l’enseigne se positionne en faveur d’une « transformation de [son] modèle alimentaire » en faveur de la protection de la planète. Dans une tribune publiée sur LinkedIn, Alexandre Bompard appelle à gâcher moins de nourriture, à améliorer le bien-être animal et à mieux rémunérer les producteurs. Pour y parvenir, il a annoncé dimanche l’instauration d’un comité d’orientation alimentaire, composé de sept « experts indépendants (…) à la croisée de tous ces enjeux ». La liste a été précisée dimanche dans Le Journal du dimanche. Il s’agit de Lucie Basch, créatrice d’une start-up contre le gaspillage alimentaire, Myriam Bouré, fondatrice d’Open Food France, Emmanuel Faber, président de Danone, Jean Imbert, cuisinier et animateur, Maxime de Rostolan, fondateur de Fermes d’avenir, François Mandin, agriculteur, et Caroline Robert, cancérologue.