L’absentéisme représente en moyenne 17,2 jours par an et par salarié du privé
L’absentéisme représente en moyenne 17,2 jours par an et par salarié du privé
« En dépit des évolutions sociétales, les femmes gèrent toujours plus de charges domestiques », ajoute le baromètre Ayming, qui relève également qu’elles sont « plus en situation monoparentale que les hommes ».
Pour la troisième année consécutive, le chiffre progresse. En 2017, le taux d’absence des salariés du privé s’est élevé en moyenne à 4,72 %, soit une hausse de 4,59 % de plus que l’année précédente, selon le dixième baromètre du groupe de conseil Ayming, publié jeudi 6 septembre dans Le Figaro.
Ce taux, qui correspond à une durée moyenne d’absence de 17,2 jours par an et par salarié, s’accompagne de disparités significatives entre les hommes et les femmes, selon cette étude portant sur une base de 46 540 entreprises, et plus de 1,8 million de salariés. L’absentéisme atteint 5,3 % chez les femmes en 2017 pour seulement 3,54 % chez les hommes.
Les femmes « moins reposées »
Comment expliquer cette différence importante ? La faute aux postes occupées par les femmes, « générateurs de problèmes de santé plus importants (troubles musculosquelettiques) », selon la synthèse de cette étude. « De plus, en dépit des évolutions sociétales, les femmes gèrent toujours plus de charges domestiques », souligne le baromètre, qui relève qu’elles sont « plus en situation monoparentale que les hommes ». Les femmes étant « moins reposées, davantage exposées », « leur santé est fragilisée et leur guérison plus difficile », résument les rédacteurs de la synthèse.
L’autre grande disparité entre salariés relève de l’âge : le taux d’absentéisme des plus de 55 ans s’est établi à 7,11 % en 2017. « Non tant en raison de la fréquence de leurs absences que de la longueur de leurs arrêts de travail », expliquent les auteurs de l’enquête, qui signalent que 45 % de leurs absences correspondent à « plus d’un mois d’arrêt consécutif ». « Les aînés sont plus vieux au travail qu’il y a vingt ans », donc « plus fragiles », concluent-ils.
Hausse en Corse, Normandie et Grand-Est
Le taux d’absence varie également significativement d’un secteur à l’autre. Il est particulièrement élevé – et en augmentation – dans ceux de la santé (5,31 % contre 5,04 % en 2016) et du commerce (4,86 % contre 4,30 % en 2016), mais reflue dans les services (4,84 % contre 5,48 %).
En outre, demeure une forte disparité géographique. L’absentéisme est ainsi en forte hausse en Corse (6,99 %), en Normandie (4,90 %), dans le Grand-Est (5,06 %) et en Occitanie (5,50 %). « Ces régions présentent des taux de chômage élevés et la crainte de ne pas retrouver un emploi freine les salariés à partir d’un emploi insatisfaisant », analyse Ayming, avant de rappeler que « l’insatisfaction d’un poste augmente l’absentéisme ».
L’enquête prend en compte les arrêts pour maladie, accidents de travail, accidents de trajet et maladies professionnelles mais pas les congés maternité et paternité.