Au tour de Christophe Castaner de critiquer les sénateurs. Vendredi 14 septembre, le délégué général de La République en marche a lancé un avertissement à la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla. « Si certains pensent qu’ils peuvent s’arroger un pouvoir de destitution du président de la République, ils sont eux-mêmes des menaces pour la République », a déclaré le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement lors d’une conférence de presse à Paris.

« Une commission d’enquête qui aurait des ambitions politiques » et penserait « qu’elle peut jouer de ses fonctions de contrôle du gouvernement pour faire tomber un président de la République commettrait une faute constitutionnelle », a-t-il insisté. M. Castaner s’est exprimé alors que l’opposition sénatoriale s’est insurgée ces derniers jours contre les critiques de l’exécutif, notamment de la ministre de la justice, Nicole Belloubet, et du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, sur son travail.

Interrogé sur le coup de fil très inhabituel d’Emmanuel Macron au président du Sénat, Gérard Larcher, qui a lui aussi provoqué la colère des sénateurs, M. Castaner, qui a lui-même été entendu par les sénateurs en juillet en tant que délégué général de LRM, a expliqué qu’il s’agissait de rappeler la séparation des pouvoirs, « l’essence même de la Ve République ».

Les auditions de la commission d’enquête au Sénat dans l’affaire touchant l’ex-conseiller de l’Elysée ont repris mercredi. Alexandre Benalla et l’ex-salarié de LRM Vincent Crase, filmés en train de frapper des manifestants le 1er mai à Paris, seront entendus mercredi 19 septembre au matin.