Des employés d’Amazon auraient revendu des données confidentielles
Des employés d’Amazon auraient revendu des données confidentielles
L’entreprise de livraison à domicile confirme avoir lancé une enquête interne, et se dit prête à prendre des « mesures punitives ».
Un colis Amazon dans un centre de l’entreprise à New York en 2016 / Mike Segar / REUTERS
Amazon enquête sur de possibles cas d’employés qui revendent des données confidentielles à des entreprises tierces, a indiqué le géant du commerce électronique dimanche 16 septembre, confirmant ainsi une information du Wall Street Journal.
Selon le journal, qui ne donne pas de chiffres, des salariés d’Amazon, généralement via des intermédiaires, vendent des données internes et autres informations confidentielles à des marchands qui commercialisent leurs produits sur le site du géant américain et souhaitent ainsi faire croître leurs ventes. Sur le site d’Amazon, on peut acheter des produits vendus directement par Amazon, mais aussi vendus par de très nombreux autres marchands.
« Nous menons une enquête complète sur ces allégations », a indiqué le groupe de Seattle (ouest) dans une déclaration écrite. Soulignant que les employés sont tenus de respecter des règles commerciales et déontologiques internes très strictes, une porte-parole a indiqué que le groupe disposait « de systèmes sophistiqués pour limiter et contrôler l’accès aux informations ».
Mesures punitives
Quiconque enfreignant ces règles s’expose à des mesures punitives, « notamment de possibles suites judiciaires, pénales le cas échéant ». Quant aux marchands tiers, « nous avons une politique de tolérance zéro pour ce qui est du détournement de nos systèmes et si nous trouvons des acteurs malveillants engagés dans ce type de pratiques, nous prendrons des actions rapides contre eux, notamment en fermant leurs comptes de vente, supprimant les avis, en retenant les fonds et en engageant des poursuites », a encore assuré la porte-parole.
Cette pratique est particulièrement présente en Chine, selon le quotidien économique, qui cite l’exemple d’intermédiaires à Shenzhen oeuvrant pour des employés du groupe et vendant pour des sommes allant de 80 à plus de 2 000 dollars des informations sur les volumes de ventes, les adresses électroniques des clients laissant des commentaires sur les produits ou encore un service permettant d’effacer les avis négatifs et de restaurer des comptes Amazon fermés. D’après le Wall Street Journal, Amazon enquête sur ce sujet depuis plusieurs mois.