Après avoir légalisé l’avortement et le mariage homosexuel à la suite d’un vote populaire, les Irlandais se rendront une nouvelle fois aux urnes le 26 octobre pour se prononcer sur l’abrogation du blasphème dans la Constitution, a annoncé vendredi 20 septembre le gouvernement irlandais.

Le blasphème est aujourd’hui interdit en vertu de l’article 40.6.1 de la Constitution irlandaise et punissable, malgré une législation considérée désormais comme obsolète. En 2017, le ministre de la santé, Simon Harris, l’avait jugée « absurde » et « un peu embarrassante », selon le journal The Irish Times.

La « femme au foyer » toujours dans la Constitution

Le vote se tiendra le même jour que l’élection présidentielle en Irlande. Les électeurs se prononceront sur l’introduction du 37e amendement à la Constitution abrogeant la loi actuelle.

En mai, les Irlandais avaient approuvé à une majorité de plus de 66 % la libéralisation de l’avortement par référendum, un nouveau séisme socioculturel dans cette petite république catholique de 4,7 millions d’habitants, trois ans après la légalisation du mariage homosexuel.

Un autre référendum est envisagé pour décider du sort de l’article 41.2.1 de la Constitution, qui dispose que la place de la femme est au foyer, mais aucune date n’a été fixée.