L’usine General Electric de Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique. / LOIC VENANCE / AFP

Le groupe américain General Electric (GE), qui rencontre d’importantes difficultés, a annoncé lundi 1er octobre la nomination surprise d’un nouveau PDG. Lawrence Culp, 55 ans, remplace John Flannery, poussé vers la sortie : le conseil d’administration espère qu’il arrivera à accomplir pour General Electric ce qu’il a réussi à faire à son poste de PDG de Danaher entre 2000 et 2014.

Il a transformé une entreprise essentiellement industrielle en « une société leader en science et technologie », dit le communiqué de GE, dont Lawrence Culp était membre du conseil d’administration depuis avril 2018.

Pour faire bonne mesure, le groupe a révisé à la baisse sa prévision de bénéfice par action pour 2018, à cause des déboires de sa division énergie, longtemps le fleuron du groupe, qui ne parvient pas à se remettre de la chute des prix de l’électricité de gros et de l’effondrement des commandes de turbines, qu’elle n’a pas su anticiper.

Les performances de cette division — qui comprend une grande partie de l’ancien fleuron français Alstom racheté au plus fort en 2014 — ayant été encore plus mauvaises que prévu, GE a aussi annoncé qu’il devrait inscrire une charge exceptionnelle, qui pourrait atteindre 23 milliards de dollars (19,8 milliards d’euros), selon un communiqué.

Plan d’économies de 2 milliards de dollars

Le conseil d’administration a également nommé Thomas Horton, ancien PDG de la première compagnie aérienne américaine American Airlines, directeur principal.

A la fin de juin, John Flannery avait lancé un plan d’économies de 2 milliards de dollars et de restructuration pour se concentrer sur l’aéronautique, l’électrique et les énergies renouvelables, donner l’indépendance à sa division santé et sortir du capital de sa filiale de services pétroliers Baker Hughes.

Outre les divisions énergie et de services pétroliers affectées par des suppressions d’emplois, GE taille tous azimuts, notamment dans ses frais généraux. Il a renoncé récemment à son engagement de créer un millier d’emplois d’ici à la fin de 2018 en France, malgré les critiques de la classe politique française. Cette cure d’austérité s’accompagnait d’un plan de cessions d’actifs évalués à quelque 20 milliards de dollars.