Avec le soutien du rapporteur général Joël Giraud (LRM), la commission des finances de l’Assemblée nationale a adopté, mardi 9 octobre, l’exonération complète et permanente des primes versées par l’Etat aux athlètes français ayant obtenu un titre olympique ou paralympique.

La députée LRM Perrine Goulet avait présenté un amendement en ce sens au projet de budget 2019. Il s’agissait, a-t-elle expliqué, d’empêcher une « inégalité de traitement » entre médaillés des Jeux olympiques (JO) d’été et d’hiver, et aussi d’« envoyer un signal cohérent avec la préparation des Jeux parisiens de 2024 ». Régis Juanico (app. PS) avait prôné la même exonération.

La fiscalisation des primes de médailles devait s’appliquer pour les seuls JO d’hiver de Pyeongchang 2018. Elle n’avait pas été mise en œuvre pour les JO d’été de Rio 2016.

Le quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade et l’octuple championne paralympique de ski Marie Bochet avaient écrit une lettre à la ministre des sports, Roxana Maracineanu, pour déplorer cette situation.

Les primes de médaille sont de 50 000 euros pour l’or, 20 000 euros pour l’argent, 13 000 euros pour le bronze.

La ministre avait elle-même souhaité, lundi, un traitement « équitable » entre les sportifs des JO d’été et d’hiver.

Le dispositif, adopté mardi, a vocation à s’appliquer aux primes versées aux médaillés de Pyeongchang.