Au Luxembourg, le parti social-chrétien arrive en tête des élections législatives
Au Luxembourg, le parti social-chrétien arrive en tête des élections législatives
Derrière le CSV, les socialistes et les libéraux sont dans un mouchoir de poche, d’après les résultats provisoires, dimanche soir.
Le sort du premier ministre libéral, Xavier Bettel, est encore incertain. / Lisi Niesner / REUTERS
Malgré un recul, le parti social-chrétien (CSV) est arrivé en tête des élections législatives au Luxembourg, dimanche 14 octobre, devant les socialistes et les libéraux, selon des résultats provisoires.
Derrière le CSV (28 % des suffrages), les socialistes du LSAP et les libéraux de l’actuel premier ministre, Xavier Bettel, sont dans un mouchoir de poche, autour de 17 % chacun. Les écologistes enregistrent une nette progression (de cinq points), avec 15 % des suffrages.
Des négociations vont désormais avoir lieu entre les différents partis pour former une coalition réunissant au moins 31 des 60 sièges de la Chambre des députés.
Lundi matin, le Grand-Duc recevra M. Bettel puis le président de cette assemblée et celui du Conseil d’Etat, une autre institution de premier plan, tandis que d’autres audiences avec les présidents des différents partis politiques sont également prévues.
Entrée du parti pirate à la Chambre des députés
Du côté des petits partis, le parti pirate, dont le score a doublé, devrait faire son entrée à la Chambre des députés, tandis que la droite populiste (ADR) devrait renforcer sa présence avec un bond de deux points, avec plus de 8 % des suffrages.
Quelque 256 000 électeurs ont participé au scrutin, soit moins de 43 % des électeurs.
Au précédent scrutin, en 2013, les sociaux-chrétiens avaient aussi terminé en tête mais les partis socialiste, libéral et écologiste s’étaient alliés pour renverser Jean-Claude Juncker, qui occupait le poste de Premier ministre depuis 1995.
L’actuel président de la Commission européenne, qui a voté dimanche, a établi un lien entre ce scrutin et les élections européennes programmées en 2019. « Ce sont des élections qui ont lieu huit mois à peu près avant les élections européennes donc l’électeur devrait déjà avoir à l’œil le grand rendez-vous européen avec le suffrage universel » et « je voudrais qu’à ce moment-là, comme aujourd’hui au Grand-Duché, on dise clairement non aux extrêmes », a déclaré M. Juncker à RTL Luxembourg.