Les autorités sanitaires ont pris une mesure de prévention depuis la mi-octobre entraînant des restrictions de don du sang pour éviter de contaminer des receveurs avec le virus du West Nil, aussi appelé virus du Nil occidental, et transmis par les moustiques, rapporte Le Parisien, dimanche 21 octobre. « Toutes les personnes ayant séjourné au moins une nuit dans les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et les Pyrénées-Orientales, mais aussi Monaco, ne peuvent pas faire de don pendant 28 jours », précise l’Etablissement français du sang (EFS).

La maladie transmise par le moustique Culex sévit actuellement dans le sud de la France. Selon l’agence Santé publique France, « vingt cas ont été détectés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, essentiellement dans les Alpes-Maritimes, de Nice au Cannet. » Une personne contaminée a développé une maladie neurologique. Le virus du Nil occidental peut donner des symptômes ressemblant à la grippe, et dans une minorité de cas des complications telles que méningites et encéphalites. La maladie peut alors être mortelle.

Virus endémique dans plusieurs pays d’Europe

Ce virus est transmis par le moustique, lui-même contaminé par des oiseaux. « Une fois que le virus est présent dans notre sang, le risque de transmission via une transfusion sanguine est bien réel, même s’il est faible », souligne le professeur François Bricaire, infectiologue à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière (AP-HP), interrogé par Le Parisien. Le principe de précaution pris par l’EFS est, pour lui, « tout à fait justifié ».

Ce virus est endémique dans plusieurs pays d’Europe et son aire de répartition s’accroît. Son nom vient du district de West Nile, en Ouganda, où il a été isolé pour la première fois en 1937 chez une femme souffrant d’une forte fièvre. Les restrictions de l’EFS sont maintenues jusqu’à la fin du mois de novembre, date à laquelle la saison des moustiques est considérée comme terminée, indique Le Parisien.